Lors de la passation du pouvoir, mardi 24 décembre, Anne Genetet l’a souligné auprès d’Élisabeth Borne, nouvelle ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : le programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evars) est « essentiel d’éduquer nos jeunes au respect et à l’égalité », « une éducation qui doit être assumée par l’école et par les parents, et non par les sites pornographiques ». Et ” problème majeur », qu’Anne Genetet a assuré laisser dans « un formulaire sur lequel j’ai travaillé pour qu’il ne fasse l’objet d’aucune critique et puisse être appliqué. »
“Il est temps” que le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle est efficace, a affirmé mardi matin Aurore Bergé, nouvelle ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes. Sur RTL, Aurore Bergé a déclaré avoir “J’ai parlé hier soir (Lundi soir, NDLR) with Élisabeth Borne » le nouveau ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et a assuré que ce sujet serait « évidemment une priorité ».
L’inquiétude « particulièrement vive » de l’Union familiale
L’éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées est obligatoire depuis 2001, à raison d’au moins trois séances par an, mais cette disposition est, en réalité, peu respectée. Initialement prévu pour la rentrée 2024, le premier programme en cours de rédaction devait être présenté le 12 décembre au Conseil de l’enseignement supérieur en vue d’une publication pour la rentrée prochaine. Mais cette réunion a été annulée après la censure du gouvernement Barnier.
En novembre, Alexandre Portier, alors ministre chargé de la réussite scolaire, déclarait que ce projet de programme n’était pas “en l’état, ce n’est pas acceptable”. De son côté, le Secrétariat général de l’Enseignement catholique avait exprimé son « de sérieuses réserves », demandant que le programme prenne mieux en compte « la singularité des enfants » et reconnaître « la responsabilité première des parents sur ces sujets ».
L’Union familiale (ex-Manif pour tous) a fait part de son inquiétude le 24 décembre » particulièrement vif à l’égard d’Élisabeth Borne puisque le nouveau ministre de l’Éducation nationale sera appelé dans les prochaines semaines à se prononcer sur le projet de programme d’éducation affective, relationnelle et sexuelle, qui a fait couler beaucoup d’encre et suscité une large révolte, notamment parmi les familles. »
« Élisabeth Borne n’a pas, à ma connaissance, pris position sur ce sujet de l’éducation sexuelle à l’école, reconnaît avec La Croix Ludovine de La Rochère, president of the family union. Mais sa sensibilité politique et ses convictions de gauche sont connues. Or, on sait qu’une partie de la gauche est très favorable à ce programme, et on peut craindre que pour plaire à un certain nombre de personnes de sa famille politique, elle le laisse passer tel quel. »
“Pas une seconde de grâce”
Par ailleurs, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, sixième à ce poste en deux ans, est attendu avec fermeté par les syndicats enseignants sur la question de l’annulation de la soi-disant réforme de l’enseignement. « choc de la connaissance » initiée par Gabriel Attal (quand Élisabeth Borne était à Matignon). Les représentants des enseignants attendent également qu’elle revienne sur la suppression de 4 000 postes prévue par le gouvernement sortant de Michel Barnier.
L’ancien Premier ministre, qui est également ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, “n’aura pas une seconde de grâce” dans un “L’école au bord du gouffre” a prévenu Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, principal syndicat de l’enseignement secondaire, en rappelant que « Élisabeth Borne est la première ministre de la réforme des retraites contre laquelle les enseignants se sont massivement mobilisés, c’est aussi elle qui porté et maltraité à partir du 49.3. »