Du conseil municipal de Montrouge au gouvernement. Conseillère municipale d’opposition dans la commune sud des Hauts-de-Seine depuis 2020, Juliette Méadel (PRG) a été nommée ce lundi ministre déléguée à la Ville. Une nomination, qui marque le retour en grâce de l’ancien secrétaire d’État chargé de l’assistance aux victimes de 2016 à 2017, lors du mandat de François Hollande.
Aujourd’hui âgée de 50 ans, la magistrate à la Cour des comptes a débuté sa carrière politique en tant que conseillère de Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle de 2007. Ce « bébé Ségo », comme l’ont raconté plusieurs jeunes à l’époque des tournages du PS, a ensuite rapidement gravi les échelons en devenant directeur général du think tank Terra Nova, en 2013, puis en étant nommé porte-parole du PS en 2014. , jusqu’à sa nomination au poste de secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes.
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L’une des figures marquantes du quinquennat de François Hollande, son ascension a été interrompue en 2017, après sa défaite au premier tour des élections législatives, dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne. Après avoir soutenu Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de 2017, au détriment de Benoît Hamon, le candidat officiel de son parti, elle a été écartée du PS en 2018 lors d’une élection fédérale.
Un soutien qui n’a pas payé lors de la campagne des élections municipales à Montrouge. Candidate au fauteuil de maire, elle a été battue au second tour lors d’une triangulaire par le maire sortant Étienne Lengereau (UDI), qui avait obtenu l’investiture… du parti présidentiel.
Commence alors un voyage à travers le désert, qui l’éloigne des rôles de premier plan dans la politique nationale et qui la voit se consacrer à son mandat de conseillère municipale d’opposition, à Montrouge, au sein du groupe L’Avenir n’attend pas, à Montrouge.
Juliette Méadel a été un temps proche de l’ancien maire de Dijon François Rebsamen, qui est également revenu ce lundi soir au gouvernement, comme ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Elle le rejoint au sein de son mouvement baptisé la Fédération Progressiste, créé en 2022.
La nouvelle ministre est désormais élue sous la bannière du Parti radical de gauche (PRG), dont elle a défendu les couleurs lors des dernières élections européennes. Et se dit la représentante d’une « gauche républicaine ».