Comme cela arrive souvent après les matches, Simone Inzaghi a d’abord souri, jubilé, analysé, fait « des compliments à des gars extraordinaires ». Mais hier, il a trouvé l’espace nécessaire pour lancer une poussée. Et aussi très lourd : « Depuis la défaite du derby, beaucoup de gens attendaient avec impatience que nous trébuchions et malheureusement cela s’est produit à Leverkusen. Beaucoup de choses ont été dites, mais comme leur entraîneur, heureusement les joueurs écoutent peu et pédalent… ». Le net 6-0 avec lequel il a éliminé son ancien Lazio a donné à Inzaghi l’occasion de se débarrasser de quelques pierres : après le décevant match à l’extérieur à la Bayarena (perdu 1-0 dans les dernières minutes sans créer grand-chose dans la phase offensive), le L’entraîneur des Nerazzurri a répondu aux critiques et aux polémiques de ces derniers jours. Mais au juste, répondait-il à qui ?
critiques
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Nous disions que tout a commencé après le test de Leverkusen : l’Inter – dès les deuxièmes lignes, et il faut le souligner – apparaissait différent en Allemagne par rapport à l’équipe cannibale qui, en Serie A, bat la plupart de ses adversaires. Peu d’idées, peu d’idées, peu de jeu. Et zéro tir vers le but adverse. Un événement largement inédit, qui n’était pratiquement plus arrivé à l’équipe d’Inzaghi depuis 3 ans (Inter-Liverpool). En deux mots : mauvaise soirée. Mais jusque-là, la progression des Nerazzurri avait été parfaite en Ligue des Champions et presque parfaite en Serie A, avec 11 victoires et 1 nul. C’est pourquoi les critiques formulées après le défi contre Xabi Alonso ont agacé Inzaghi. On a dit que l’Inter était allé en Allemagne pour obtenir un nul 0-0 (une interprétation qui a rendu Simone furieux), que les choix de formation étaient erronés, qu’ils avaient eu recours à un turnover excessif. Des thèses que l’entraîneur a démontées une à une : concernant le turnover, Inzaghi en Ligue des Champions avait toujours utilisé les mêmes hommes qui projetaient l’Inter dans le G8 du football européen ; L’Inter n’avait plus perdu un match depuis 3 mois et à Leverkusen ils en ont raté la moitié (pas même la totalité, car la première mi-- s’était plutôt bien passée hormis un frisson au début) ; c’était l’occasion idéale pour ne pas trop presser ceux du championnat qui ne peuvent pas s’arrêter. Bref, le 6-0 contre la Lazio a encore une fois donné raison à Inzaghi, mais avec son coup il ne visait pas seulement un commentaire de salon de télévision…
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conte & co.
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« L’Inter a deux équipes et trois quarts », « Marotta peut dire ce qu’il veut mais je ne pense pas qu’il serait content s’il ne gagnait pas le scudetto », « L’Inter ? Ils ont l’équipe la plus forte du championnat ». Provocations, attaques, affronts. Ce ne sont là que quelques-uns des « hiboux » venus pour la plupart de Naples, principalement de la bouche de l’entraîneur italien Antonio Conte (mais aussi du président De Laurentiis). Une tentative de mettre encore plus de pression sur la saison de l’Inter, à laquelle Inzaghi n’a jamais répondu directement. Mais les paroles d’hier, d’une certaine manière, semblent aussi aller dans le sens de Naples…