Deux policiers en congé ont été violemment agressés dans le Vieux-Nice dans la nuit de jeudi à vendredi, dans des circonstances encore floues. Les cinq suspects, âgés de 27 à 34 ans, arrêtés peu après les faits par la brigade anticriminalité (BAC), ont été présentés en comparution immédiate samedi.
Malgré la gravité de l’agression et les réquisitions du procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, qui avait requis leur placement en détention provisoire, le juge des libertés et de la détention a décidé de les libérer sous contrôle judiciaire. Le jugement est fixé à mardi.
Les syndicats de police très mécontents
La décision de libération sous contrôle judiciaire a provoqué une vive réaction de la part des syndicats de police. Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance police nationale, a dénoncé « la haine anti-flics » sur X et pointé une escalade de violence qualifiée de « France orange mécanique ».
Laurent Alcaraz, représentant du même syndicat pour les Alpes-Maritimes, a exprimé son indignation face à cette décision de justice, jugeant qu’il ne s’agissait “plus d’une rixe”, mais d’une tentative “de tuer à pied un homme sur le trottoir”.
Deux versions divergentes
Les faits se sont déroulés rue de la Préfecture, à proximité d’un bar où les policiers avaient passé la soirée avec deux collègues féminines. Selon Le Figaro, deux versions circulent sur l’origine de l’altercation. L’un évoque une remarque déplacée faite par un suspect à l’égard d’une policière, tandis que l’autre fait état d’une offre de cannabis faite aux policiers, qui auraient décliné en précisant leur profession.
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Une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, montre l’une des victimes au sol, inerte, tandis que l’autre est traînée au sol et rouée de coups, notamment à la tête. Malgré l’intervention de témoins, les assaillants ont poursuivi leur action jusqu’à frapper à nouveau le premier policier au sol. Les deux victimes, hospitalisées, ont écopé chacune de quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT).