Ce lundi 16 décembre, les accusés ont l’occasion de s’exprimer pour la dernière fois.
« Avez-vous quelque chose à ajouter pour votre défense ? C’est la question posée lundi 16 décembre par le président du tribunal correctionnel du Vaucluse Roger Arata aux 51 accusés des viols de Mazan. Le premier à prendre la parole est le principal accusé, Dominique Pelicot.
«Je voudrais commencer par saluer le courage de mon ex-femme»murmurait Dominique Pélicot ce matin. “Je regrette ce que j’ai fait, de les avoir fait souffrir pendant quatre ans, je leur demande pardon.”
“J’ai une honte intérieure”
L’ex-mari de Gisèle Pelicot s’est ensuite exprimé sur les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce procès. “Le tribunal m’a autorisé à rester assis à chaque fois que j’entrais dans la salle, ce qui a été interprété comme un manque de respect. On m’a aménagé une chaise dont la hauteur est plus haute qu’Adrien L., ce qui a été interprété comme de l’arrogance. Ce n’est pas le cas. J’ai une honte intérieure, une coquille que je me suis créée, car sans coquille, nous mourons en prison. ».
Le principal accusé a également remercié son avocat, qui l’a empêché « lâcher la rampe à plusieurs reprises ». « Vous m’avez déconseillé de le faire, car cela aurait été une preuve de lâcheté. Tu avais raison, alors j’ai tenu bon..
« Finalement, beaucoup de choses ont été dites sur moi. On m’a donné des titres. J’ai plutôt l’intention de me faire oublier. Nous avons parlé de la présomption d’innocence. J’ai l’impression que vous l’avez bafoué en parlant d’affaires extérieures. J’en conclus que tout le monde ici est coupable.il a ajouté. « J’ai payé ma dette envers la prison, jamais celle envers ma famille. La privation de ne plus voir ses proches est pire que la privation de liberté. Je voudrais dire à toute ma famille que je les aime. Je vous demande pardon”a-t-il conclu.
Après ces dernières prises de parole, le tribunal correctionnel du Vaucluse délibèrera.