Victime d’une lourde chute ce samedi sur le géant de Val d’Isère, Clément Noël a dû renoncer dès ce dimanche pour le slalom. Touché à la cheville droite, le slalomeur a expliqué aux médias les raisons de son abandon de dernière minute.
Clément, comment s’est passée la matinée avant d’abandonner le slalom ce dimanche ?
« Quand je me suis levé, tout allait plutôt bien, la cheville avait continué à enfler un peu. Après, ce n’est pas vraiment très gonflé, mais je savais que ça n’allait pas être évident. J’avais déjà essayé la chaussure hier soir, ce n’était pas évident. J’ai réessayé ce matin, je me suis dit, peut-être qu’il y a une chance, parce que je ne me sentais pas mal dans la chaussure. C’est juste que le ski demande quand même pas mal de contraintes, on a l’impression que la cheville est comme une attelle, mais quand je suis arrivé à appuyer sur mon pied, je n’ai pas osé du tout. Je ne pouvais pas appuyer parce que ça faisait mal. J’ai patiné jusqu’à la piste d’échauffement, je savais qu’il allait faire chaud. J’ai essayé de m’échauffer un peu et de me lancer en piste, puis j’ai tout de suite su que ce n’était pas possible. »
Regrettez-vous d’avoir commencé ?
« Avec le recul, il est facile de dire que je n’aurais pas dû le faire. Oui, c’est sûr que j’avais bien plus de chances de faire un résultat aujourd’hui qu’hier, mais je pense qu’en géant, je skie pas trop mal ces derniers -. Je me sentais bien sur mes skis, avec la confiance que j’avais du slalom (deux victoires en deux courses), pour moi c’était un choix judicieux. Donc, à partir de là, s’il y a une réflexion derrière cela et qu’elle est sage, il n’y a aucun regret d’avoir fait le truc géant. Maintenant on sait que c’est du ski, c’est risqué. Quand on prend tous les risques pour faire un parcours correct, il y a forcément un risque de chute. Je vais bien, je ne suis pas trop blessé, ça aurait pu être pire, donc on a évité le pire. Après, je ne vais pas refaire un géant tout de suite, je vais déjà remonter ma cheville et faire du slalom, parce que c’est là que je suis en meilleure forme. »
L’objectif est donc de revenir pour le prochain slalom à Alta Badia, le 23 décembre ?
« Je pense que je dois faire des tests supplémentaires demain. J’ai fait une radiographie et une échographie, je vais refaire une IRM pour voir si tout est en place, mais je ne vois pas trop de problèmes à faire Alta Badia. J’ai moins mal qu’hier, je boite un peu en marchant, mais c’est léger. Nous verrons comment cela évolue. Mais l’objectif c’est d’être là, je pense que c’est raisonnable. »
>> En direct. Steven Amiez fantastique leader, Henrik Kristoffersen en embuscade… suivez le slalom de Val d’Isère
“Une des chutes les plus dures que j’ai faites”
Immédiatement après la chute, aviez-vous peur que ce soit plus grave ?
« Un peu, je ne me blesse pas souvent, donc je ne sais pas vraiment. J’ai tout de suite senti que la cheville était moyenne dans la chaussure, dès que je me suis relevé. Nous avons regardé la piste pour voir si elle n’était pas cassée, mais j’étais quand même capable de bouger, c’était assez rassurant. Mais je me suis dit avec l’adrénaline, quand il fait chaud, je ne ressens pas grand chose. Au final, je m’en suis quand même bien sorti, plus de peur que de mal je pense. En plus, je ne tombe pas très souvent, c’est l’une des chutes les plus dures que j’ai faites. »
Et puis il y a eu les dents de devant qui ont été touchées…
« Oui, les remises directes, elles étaient super efficaces. Ils m’ont refait les dents directement le jour même. À 14 heures, je pense que c’était déjà réglé. C’est juste esthétique, mais c’est aussi un peu pratique pour les dents, donc si je voulais courir correctement aujourd’hui, je devais me sentir bien. »