Le cyclone Chido a frappé Mayotte samedi, provoquant de sérieux dégâts.
Publié le 14/12/2024 18h20
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« Nous craignons que, dans les deux ou trois prochains jours, il y ait de nombreuses victimes »a déclaré, samedi 14 décembre, sur franceinfo, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, alors que le cyclone Chido a causé des dégâts considérables à Mayotte.
« Nous avons beaucoup de blessés. Il y en a qui arrivent à se débrouiller seuls pour se rendre au centre hospitalier de Mayotte, à Mamoudzou », il explique. “Nous aurons aussi un bilan un peu plus détaillé dans le 48”, dit-il. Depuis 1984, année du dernier cyclone qui a fortement frappé le territoire de Mayotte, “nous n’avons pas connu une telle situation”, assure le maire de Mamoudzou. «Ça a surpris tout le monde»dit-il.
Mayotte est actuellement plongée dans le noir : « Les connexions sont extrêmement difficiles. Nous ne pouvons pas joindre le centre de commandement de la préfecture qui gère tout le territoire, car il n’y a pas de réseau téléphonique, ni nos autres collègues maires »dit-il.
10 000 places d’hébergement d’urgence ont été mises à disposition : « 6 000 personnes ont rejoint nos sites. Des centres d’hébergement d’urgence sont toujours disponibles. » indique-t-il. « Nous avons complètement rasé des bidonvilles, d’où un afflux important de personnes ces derniers - sur nos sites respectifs »souligne-t-il.
Une réunion de crise interministérielle est organisée dans la soirée en présence de François Bayrou. Ambdilwahedou Soumaila a énuméré les priorités : « Il va falloir trouver des toits car ils n’ont plus de logement. Il va falloir les retrouver très vite car ils occupent désormais les écoles ». Mais l’urgence est d’acheminer de l’eau potable et de la nourriture. “Les gens n’ont pas assez de nourriture pour survivre” il explique. Le gouvernement envoie un avion A400M à Mayotte avec du fret humanitaire et des moyens de sécurité civile.