Stéphane Jarny, le chef artistique de Miss qui magnifie les candidates

Stéphane Jarny, le chef artistique de Miss qui magnifie les candidates
Stéphane Jarny, le chef artistique de Miss France qui magnifie les candidates

Directeur et directeur artistique de l’élection, c’est lui qui fait briller les participants sur scène.

Chapeau vissé sur la tête et sourire indéfectible aux lèvres, Stéphane Jarny travaille dans l’ombre. Même si le grand public ne le connaît pas, il est néanmoins l’une des figures incontournables de l’élection Miss .

Directeur artistique et metteur en scène, il imagine toute la soirée à l’avance puis met tout en place avec soin. « Je travaille Frédéric Gilbert, le producteur, sur le thème de la soirée puis sa variation sur chaque tableauil explique. Cela représente des choix de musique, de graphismes d’écran, de costumes, de décor, de mise en scène et de chorégraphie. L’idée est de créer un univers qui soit cohérent, artistique et visuel pour le spectateur. Avec, comme difficulté supplémentaire, des - de passage sur scène égaux, à la seconde près, pour chacun des candidats, l’équité du concours oblige.

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Un travail minutieux qui commence en avril. « C’est un long processus, mais en septembre, tout le contenu artistique est terminé. Je diffuse ensuite mes consignes aux différents postes artistiques : costumes, lumières, décors… » Tout prend vraiment tout son sens à quelques jours du scrutin lorsque tous les corps de métier se réunissent pour le mettre en place. “Je crée la dynamique et ensuite j’ai besoin du talent des autres dans chaque domaine. J’ai vraiment une conscience du travail d’équipe.

Un guide pour les candidats

Mais le principal défi de la soirée reste de mettre à l’aise les 30 candidats pour qu’ils apprennent les chorégraphies et puissent s’exhiber le soir des élections. Un défi de taille quand on sait que la grande majorité d’entre eux n’est jamais montée sur scène et qu’aucun d’entre eux n’a visiblement auparavant participé à un show diffusé en direct devant près de… 8 millions de téléspectateurs.

Pour ce faire, Stéphane Jarny doit les diriger et les rassurer durant leurs deux (courtes) semaines de répétition. Il devient ainsi leur guide, leur repère. « Mon rôle est de les mettre à l’aise et suffisamment en confiance pour qu’ils ne portent pas de jugement sur eux-mêmes.confie-t-il. Je pense qu’à partir de là, tout est réalisable. Il y a des filles qui mettront plus de - à apprendre tandis que d’autres seront plus à l’aise mais, à partir du moment où la personnalité s’affirme et le moindre mouvement assumé, il se passera quelque chose. C’est ce que j’essaie d’éveiller en eux : leur capacité à être à 4000% dans l’instant présent.

“Quand je revois d’anciennes Miss, on tombe à nouveau dans les bras l’une de l’autre”

Stéphane Jarny

Chaque année, il réussit cet exploit et noue, lors de ces moments denses où le - est limité, des liens très forts avec les participants. « Il y a quelque chose de très chaleureux qui nous rassemble car nous vivons des moments d’intense complicité. Quand je vois d’anciennes Miss, nous tombons à nouveau dans les bras l’une de l’autre car nous avons noué une relation très forte. »il explique.

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L’adaptation comme mot clé

Chaque année, l’adaptation est son maître mot afin de proposer le meilleur spectacle possible. « À chaque fois, j’ai des filles qui ont une énergie et un caractère différents. Ce que je prévois ne ressemble pas à ce que nous allons obtenir. J’aime réaliser des articles sur mesure en fonction de la personnalité de chacun. Je révise systématiquement ma copie pour l’ajuster au mieux”précise-t-il.

Pour faire face à d’éventuels oublis chorégraphiques liés au stress inhérent à la soirée, Stéphane Jarny a pensé à tout. Il a mis en place des astuces permettant aux jeunes femmes de ne pas se sentir seules lors de l’élection. « Je me tiens à côté de la caméra rapprochée avec un drapeau qui leur indique le moment où ils doivent quitter l’avant-scène lorsque leur - de passage est terminé. A côté de moi, il y a Tatiana, la chorégraphe qui reflète leurs gestes et leurs mouvements. Cela leur donne un rattrapage de sécurité s’ils sont pris dans le stress et ont des pertes de mémoire ou n’entendent pas la musique. C’est une sécurité de continuer le spectacle. »

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Il faut dire que le direct et le monde de la télévision n’ont pas de secret pour Stéphane Jarny. Il découvre la danse sur le tard, à l’âge de 18 ans, en accompagnant sa sœur à son cours. Et c’est sur le petit écran, justement, qu’il exerce rapidement ses talents. Formé par le chorégraphe Redha, il débute comme danseur dans des clips, spectacles et émissions comme « Champs-Élysées » avec Michel Drucker. Il rencontre alors Kamel Ouali et l’assiste dans la préparation de ses grands spectacles comme Les dix commandements puis lors des deux premières saisons de « Star Academy ».

Il crée ensuite les chorégraphies de l’émission « À la recherche de la nouvelle star » sur M6 pendant huit ans. « Au fil des années, je suis passé de chorégraphe à metteur en scène puis à directeur artistiquerapport-t-il. Je suis donc toujours dans le même univers mais dans des positions qui m’ont fait passer de devant la caméra à derrière. C’est arrivé naturellement. Mon parcours de danseuse et chorégraphe me permet aujourd’hui d’avoir une compréhension de la mise en scène et de la direction artistique. »

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Vivre dans le sang

Depuis cinq ans, il exporte ses talents en assurant la direction artistique de l’émission italienne « Amici », avec chanteurs et danseurs, diffusée sur Canal 5 et qui connaît un énorme succès.

Il s’occupe également de la mise en scène de « Star Academy » sur TF1 chaque semaine. Un retour aux sources qui le ravit. Mais qui lui offre un rythme de vie animé. Ce week-end, il a dû être remplacé pour l’émission d’hier, en raison du prime time de « Miss France ».
Travailler dans un environnement réel est finalement ce qu’il préfère. « Il faut être constamment en alertedéclare-t-il. Je dois, avec mes équipes, mettre en harmonie en un - record tout ce que nous avons prévu dans nos têtes et rebondir si un imprévu survient. Vous ne pouvez pas couper ou refaire, vous devez continuer. J’aime cette urgence. Parfois, ce n’est pas confortable ni pour les gens sur scène ni pour nous en coulisses mais cela donne souvent des moments d’une grande sincérité qui deviennent de véritables moments de télévision. »

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