“J’ai une relation particulière avec ma couronne… qui me fait tellement mal !” »

Même si elle s’est émancipée de son statut d’ancienne Miss , Delphine Wespiser reste attachée au concours qui l’a révélée en 2011. A la veille de l’élection de Miss France 2025, elle se replonge dans ses souvenirs de Miss.

Elle, qui avait l’habitude d’assister aux élections partout en France ces dernières années, suivra pour la première fois le couronnement de Miss France 2025 depuis chez elle, devant sa télé. Treize ans après avoir remporté l’élection Miss France 2012, Delphine Wespiser continue de suivre de près l’évolution de la compétition. Rencontre.

L’élection de Miss France 2025 se tiendra ce 14 décembre au Futuroscope. Comptez-vous la suivre ?
Oui depuis chez moi, avec ma famille et mes amis. C’est la première fois que je n’y vais pas car j’ai une séance de dédicace. [au centre commercial Aushopping Illkirch, près de Strasbourg, NDLR]. C’est intéressant de suivre l’élection à distance devant son écran. On peut d’autant plus apprécier tout le travail mis en production sur ce magnifique spectacle. Travaillant dans l’audiovisuel depuis treize ans, j’y suis particulièrement sensible.

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Avez-vous suivi les changements au sein de l’entreprise Miss France, notamment l’ouverture du règlement avec la levée de la limite d’âge ? Le dernier critère restant étant d’être au minimum à 1,70 mètre…
J’aurais même supprimé la taille minimale. Il y a des filles magnifiques qui mesurent moins de 1,70 mètre ! Je l’aurais soit laissé tel quel, soit complètement ouvert.

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Ces dernières années, les profils des candidats ont évolué. Les jeunes femmes sont parfois plus âgées, davantage de métiers sont représentés… Quel regard portez-vous sur ces classes plus diversifiées ?
Cela va avec l’évolution de la femme. Les enfants d’aujourd’hui grandissent plus vite, les adolescentes deviennent des femmes bien plus tôt que nous et les jeunes filles connaissent les réseaux sociaux, elles savent se maquiller, elles savent parler. J’ai l’impression que les timides n’existent plus dans cette époque de surcommunication… Mais peut-être que cela permet à la nouvelle Miss France de mieux apprécier son titre et de mieux comprendre les opportunités après son année. Et c’est une bonne chose d’avoir des filles plus âgées qui ont le - de poursuivre des études supérieures.

Le candidat le plus âgé de cette année a 34 ans. Auriez-vous aimé postuler aujourd’hui, à 32 ans ?
Tel ! J’aurais adoré. J’aurais été plus à l’aise et j’aurais peut-être profité au maximum de mon année.

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Quel souvenir gardez-vous du soir de votre élection, ce 3 décembre 2011 à Brest ?
Je me souviens très bien de la scène d’ouverture et de la toute première chorégraphie. Nous avions tous une cape et la capuche nous couvrait les yeux. J’avais l’impression d’entendre le cœur de mon voisin. Et puis le jingle historique démarre et je me dis : « Mon petit, tu es là ». C’était le moment le plus impressionnant. Ensuite, l’adrénaline prend le dessus et la soirée se déroule en un clin d’œil. Puis, quand j’ai entendu mon nom et que j’ai gagné, j’ai pensé à tous les gens qui s’étaient rassemblés dans mon village, où mon frère avait organisé une fête. Même les pompiers étaient là. J’ai vu les vidéos après et quand j’ai gagné, tout le a crié en même -. C’est devenu un bal des pompiers, c’était digne de la Coupe du Monde 98 !

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Jean-Pierre Foucault, Sylvie Tellier, Laury Thilleman (Miss France 2011) et Alain Delon au soir de l’élection de Delphine Wespiser, élue Miss France 2012, le 3 décembre 2011 à Brest.

NIVIERE/SIPA / © NIVIERE/SIPA

Vous êtes la dernière Miss France couronnée par Alain Delon, président du jury historique. Êtes-vous resté proche ?
Nous avons fait ensemble un festival de cinéma en Pologne. Il aimait aussi les animaux de tout son cœur, donc on s’est retrouvé là-dessus. C’était quelqu’un qui avait une grande gueule, qui disait ce qu’il pensait, comme il le voulait, donc on s’est retrouvé là-dessus. Il avait du feu en lui… C’était quelqu’un que je comprenais. Mais c’était difficile de garder le contact à l’époque, j’avais seulement 20 ans et encore très timide. C’est un de mes regrets.

Quel est le souvenir le plus fort de votre année de règne ?
Mon retour à la maison, dans mon village. Il y avait tous les gens que je connaissais depuis toute petite, un grand chapiteau avait été installé dans la cour de mon école, où je jouais étant enfant. Mon professeur d’école était là aussi, les yeux écarquillés lorsqu’il m’a vu revenir en robe de princesse avec une couronne sur la tête. C’était écrasant.

Être Miss France ne suffit pas, il faut faire carrière après

Delphine Wespiser

Ce regard sur vos proches et le public qui évolue d’un jour à l’autre. Comment l’avez-vous vécu ?
On passe de jeune fille à personnalité publique avec tout ce que cela implique. On se rend compte que notre vie nous appartient autant qu’aux autres, que les gens peuvent te juger et c’est normal, qu’ils peuvent t’aimer inconditionnellement, et c’est normal. Certaines personnes font la queue pendant des heures pour un mot, un geste ou pour prendre une photo avec vous, et c’est normal.

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Ce statut de Miss France à vie, même après votre année de règne. Comment avez-vous vécu cela ?
A partir du moment où la couronne est posée sur nos têtes, de nouvelles responsabilités arrivent. Nous ne pouvons rien faire, sinon nous devons en assumer la responsabilité et en être tenus responsables. Miss France est un exemple pour les jeunes filles, elle fait rêver parents et grands-parents… Et être Miss France en titre ne suffit pas, il faut faire carrière après. Dès qu’on rend la couronne, on nous demande : et maintenant ? Toutes les carrières de Miss France seront comparées et nous ne sommes jamais laissés seuls.

Pourtant, vous avez réussi à vous émanciper de votre statut d’ancienne Miss…
J’ai cette boulimie de travail et je suis hyperactive donc j’ai enchaîné les projets à la télévision, puis dans l’immobilier, la défense des animaux, et maintenant dans la comédie… J’ai la tête dure et des convictions très fortes donc j’ai réussi à m’émanciper très rapidement. Je défendais les animaux avant même que ce soit à la mode, même au sein du comité Miss France où on continuait à porter de la fourrure et à manger du foie gras. Avoir les cheveux roux aussi était une forme de liberté alors que ce n’était pas très Miss France. Je voulais que les gens m’aiment, ou pas, pour qui j’étais vraiment.

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Delphine Wespiser on the set of the show “TPMP” (“Touche Pas à Mon Poste”), broadcast on C8 on October 26, 2023.

Jack Tribeca / Bestimage / © Jack Tribeca / Bestimage

Vous vous êtes affirmé après votre année de règne, mais a-t-il été plus compliqué pour vous de le faire pendant ?
J’ai essayé, mais il y avait toujours quelqu’un qui me disait de faire attention à ce que je disais.

Lorsque vous avez remis votre couronne, avez-vous regretté quelque chose ?
J’ai rendu ma couronne au moment où je commençais à en profiter. J’étais très timide, de nature assez introvertie, je n’ai donc pas vécu pleinement mon année. Et c’est quand j’ai commencé à m’ouvrir, à comprendre le fonctionnement, à être plus à l’aise dans la vie parisienne, que j’ai dû partir. Pour moi, Miss France aurait dû durer un an et demi, pour avoir le - de passer par ma phase d’adaptation.

Treize années se sont écoulées. Tout cela vous semble-t-il loin ou pas si loin ?
Ce n’est pas facile de répondre. On nous rappelle tout le - que nous sommes Miss France donc cela ne semble pas si lointain. Et en même -, j’ai fait tellement de choses depuis, j’ai tellement évolué et grandi… Je ne suis plus la même personne.

Ma couronne est très haute, très lourde, donc j’ai toujours la larme à l’oeil.

Delphine Wespiser

Quand les gens vous arrêtent dans la rue, ils vous appellent Miss France, Blanche ou Rouge, les personnages que vous incarnez dans la série « Fort Boyard » ?
Blanc ! Et pas forcément Red, le pauvre (rires). Donc j’ai plusieurs personnalités, c’est drôle.

Qu’as-tu fait de ta couronne ?
Elle est chez moi ! En lieu sûr, dans sa boîte avec mon foulard. Après mon année, j’ai eu l’occasion de le sortir à nouveau lors de ma participation aux galas Miss mais cela fait longtemps maintenant que je ne l’ai pas sorti. Je compte en fait aller ouvrir la boîte pour vérifier qu’elle est bien là. J’ai une relation assez particulière avec ma couronne, j’ai beaucoup de respect pour elle et en même - nous sommes tellement proches. Nous ne savons pas qui doit l’autre. Elle est à moi, mais elle est une entité à part entière. Je suis toujours ému quand je le remets, d’autant plus que ça fait très mal ! Il est très grand, très lourd, donc j’ai toujours la larme à l’œil quand je le remets. On dirait la mitre de Saint Nicolas (rires).

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Delphine Wespiser (Miss France 2012), à Paris en février 2012.

AGENCE / BESTIMAGE / © (c)2012 – PeeX Photography

Il y a des réunions régulières d’anciennes Miss France, mais vous n’y participez que de - en -. Est-ce par choix ?
Parce que je travaille beaucoup et que les dates ne correspondent pas toujours. Et puis j’habite entre Paris et l’Alsace. Mais quand je suis disponible, j’y vais. J’ai déjà prévu de participer au premier déjeuner avec la nouvelle Miss France juste après son élection.

Quelles relations entretenez-vous avec les autres anciennes Miss France ?
Nous sommes tous différents mais nous avons tous vécu la même chose. On a le même problème avec ces jeunes femmes qui ont grandi trop vite, et qui se retrouvent à 25, 30, 35 ans avec parfois certaines déficiences. Nous sommes tous dans cette course aux projets. On s’interroge beaucoup sur cette transition entre la vie d’avant et la vie d’après. Nous sommes les seuls à pouvoir vraiment nous comprendre.

Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner à la Miss France qui sera élue le 14 décembre ?
Puisse-t-elle rester elle-même et profiter de son année ! Une année passe vite.

 
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