« François Bayrou a agressé publiquement un enfant en 2002. En légitimant cet acte, il a banalisé les violences conjugales. S’il devait être nommé Premier ministre, je voterais immédiatement sa censure » : jeudi, 24 heures avant sa nomination à Matignon, le député LFI de Paris Rodrigo Arenas s’en était pris à François Bayrou en rappelant la gifle qu’il avait donnée à un adolescent en campagne présidentielle complète à Strasbourg il y a plus de 22 ans.
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Même ton ce vendredi dans un message posté sur X par Lyes Louffok, candidat LFI aux législatives partielles en Isère : « Bayrou Premier ministre ? La lutte contre les violences faites aux enfants vient de prendre une gifle. »
“Oui, tu as fait mes poches!” »
Le 9 avril 2002, le candidat à la présidentielle était en déplacement à la Meinau, à Strasbourg, déplacement chahuté par une quarantaine de jeunes. François Bayrou sort pour discuter avec eux, mais la discussion tourne court lorsqu’un adolescent de 11 ans glisse la main dans la poche de la veste du président de l’UDF. Une gifle part instantanément. « Vous ne me faites pas les poches. Oui, tu m’as fait les poches ! », fait la leçon au candidat pendant que l’enfant tente de se justifier.
François Bayrou dira alors qu’il a réagi en « père » et l’incident en restera là, du moins en apparence. Parce que 10 ans plus tard, Les dernières nouvelles d’Alsace a retrouvé le jeune homme… devant le tribunal, condamné à quatre mois de prison pour des incidents avec des policiers, après six condamnations antérieures.
« Dans son quartier, tout le monde l’appelle « Bayrou » »
« Dans son quartier de la Meinau, tout le monde l’appelle « Bayrou », expliquait alors son avocat. Même la police l’appelle ainsi. » Selon l’avocat, ce surnom colle à la peau du jeune homme, « suivi de près par la police tout au long de son adolescence ».
Après les émeutes de 2023, François Bayrou est revenu sur l’incident, interrogé sur une déclaration choc du le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh, qui a conseillé aux parents d’émeutiers d’utiliser la méthode « deux gifles et un lit » envers leurs enfants.
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« J.et défendre l’autorité des parents »
« Franchement, c’est une affirmation que je ne peux pas critiquer car il m’est arrivé dans ma vie d’être confronté à des moments comme ça”, a-t-il admis sur LCI. ” EÊtre parent signifie que oui, vous devez imposer le respect des choses fondamentales à vos enfants. Donc je ne défends pas du tout les gifles ou les fessées, mais je défends l’autorité des parents », a-t-il poursuivi.