La Banque centrale européenne (BCE) baisse à nouveau ses taux d’intérêt et surveille de près la situation en France et en Allemagne.
Publié le 13/12/2024 07:55
Mis à jour le 13/12/2024 11:39
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La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a convoqué jeudi 12 décembre le Conseil des gouverneurs à Francfort, siège de l’établissement. Chacun s’est inquiété de la dégradation de la situation des deux côtés du Rhin. Il faut dire que Paris et Berlin traversent une crise politique majeure. la France avec la recherche d’un nouveau gouvernement et les problèmes budgétaires qui l’accompagnent ; L’Allemagne après l’effondrement de la coalition du chancelier social-démocrate Olaf Scholz il y a à peine deux mois et où des élections législatives mouvementées doivent se tenir en février 2025. Ce contexte politique pèse sur la croissance. “L’économie de la zone euro perd de son élan”insiste Christine Lagarde.
Les constats de la BCE ne sont pas glorieux : les entreprises freinent leurs dépenses d’investissement face à une demande faible et des perspectives de développement très incertaines, les exportations sont faibles et certaines industries européennes peinent à rester compétitives. En conséquence, la zone euro doit s’attendre à une croissance inférieure aux attentes jusqu’en 2026. Et là encore, ces projections ne prennent pas en compte le risque de tensions accrues dans le commerce mondial avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis en janvier. 20.
Mercredi 18 décembre, ce sera également au tour de la Banque centrale américaine de décider de sa politique monétaire. Tous les observateurs, et les marchés financiers, s’attendent à ce que la Réserve fédérale (la FED, équivalente de notre BCE) baisse également ses taux pour soutenir une économie qui marque le pas dans un contexte géopolitique international tendu, et la reprise de l’inflation américaine.
L’effet le plus direct et le plus visible de la baisse des taux d’intérêt est la réduction du coût du crédit pour les ménages et les entreprises. Le crédit devient moins cher pour les ménages qui veulent – et peuvent – acheter un bien immobilier, puis pour les entreprises qui souhaitent investir dans leur outil de production pour se développer.
Il s’agit de la quatrième baisse des taux d’intérêt depuis juin 2024. La BCE assure que les taux doivent rester restrictifs aussi longtemps que nécessaire. C’est justement le moment d’aller voir votre banquier pour renégocier un crédit à la baisse. Celui qui ne tente rien n’obtient rien.
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