Même s’il a été revu à la baisse, le salaire du locataire de Matignon représente plus de quatre fois le salaire brut moyen des Français
Au bout du suspense, François Bayrou, 73 ans, a été nommé Premier ministre ce vendredi. Il succède à Michel Barnier dont le gouvernement a été censuré par les députés après avoir déclenché l’article 49.3 de la Constitution pour voter le budget de la Sécurité sociale.
Sa rémunération est encadrée par le décret n°2012-938 du 23 août 2012 qui a revu à la baisse (de 30%) le salaire des membres du gouvernement.
François Bayrou touchera donc 12 457 euros brut par mois. Ce traitement est basé sur le point d’indice des fonctionnaires. Lorsque cela change, la rémunération du chef du gouvernement est modifiée.
Comme tout membre du gouvernement ou de la représentation nationale, des indemnités mensuelles s’ajoutent à ce salaire :
- 373 euros d’allocation de séjour (3% de la rémunération brute)
- 3 207 euros d’indemnité de travail (25% de la rémunération brute)
• Soit un total mensuel brut de 16 038 euros.
Une somme équivalente à celle perçue par Emmanuel Macron comme chef de l’Etat et qui représente plus de quatre fois le salaire brut moyen des Français (3 466 euros en 2022 selon l’Insee).
-C’est inférieur à ce qui est pratiqué chez certains de nos voisins : 25.000 euros en Allemagne, 20.800 euros brut en Belgique. Mais supérieur au salaire du Premier ministre portugais (9 660 euros) ou italien (6 700 euros).
Certains avantages en nature liés à la fonction doivent également être pris en compte :
- official accommodation: the Hôtel de Matignon and a second residence, the Château de Souzy-la-Briche, are made available;
- frais de représentation (déplacements, réceptions…) : ils sont pris en charge par l’État s’ils sont « directement liés à l’exercice des fonctions ministérielles ». La dotation est de 150 000 euros.
Enfin, lors de son remplacement, François Bayrou continuera de percevoir sa rémunération pendant trois mois (sauf s’il a repris une activité salariée) et pourra, s’il le souhaite, bénéficier d’un secrétaire particulier rémunéré par l’Etat pendant une durée maximale. de dix ans.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Affaires