« Qui es-tu pour juger ? » Bruno Le Maire a invoqué la Bible, jeudi 12 décembre, devant les députés de la commission des finances. A tous les élus décidés à l’interroger sur son rôle dans la violente spirale du déficit public depuis 2023, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances a renvoyé avec véhémence la question : et n’ont-ils pas une responsabilité ?
Retraité de la vie publique depuis la fin du gouvernement de Gabriel Attal, l’ancien grand financier ne veut plus prendre de gants pour protéger l’un ou l’autre. Devant le Sénat, le 7 novembre, il a réfuté tout ” erreur “ ou “dissimulation”. Dans ses yeux, seule « une grave erreur dans l’évaluation des recettes » Cela pourrait expliquer que le déficit public, qui devait initialement revenir à 4,4% du produit intérieur brut en 2024, s’oriente en réalité vers 6,1%, voire plus. Cela représente une différence de plus de 50 milliards d’euros.
Devant les députés, Bruno Le Maire a maintenu cette défense, sans admettre la moindre faute, ou presque. Je ne veux pas te laisser crucifier. En découvrant la baisse du chiffre d’affaires par rapport aux prévisions, “on s’est pris un bloc de béton en plein visage”, dit-il. Il affirme alors avoir réagi du mieux possible, avec des économies de 25 milliards d’euros : « Tout ce qui devait être fait a été fait dans les délais. »
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