Des centaines de Syriens reposent un militant anti-Assad

Des centaines de Syriens reposent un militant anti-Assad
Des centaines de Syriens reposent un militant anti-Assad

Des centaines de Syriens ont enterré jeudi le militant Mazen al-Hamada, dont le corps a été retrouvé aux côtés de 35 autres personnes dans la morgue d’un hôpital près de Damas après l’éviction du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

Hamada avait été emprisonné deux fois sous Assad, la première fois en 2011 lorsque les manifestations du Printemps arabe ont éclaté dans le pays, avant de réussir à s’échapper et à fuir vers les Pays-Bas en 2014, où il a demandé l’asile. Il a fait un retour surprise en Syrie en 2020, au milieu d’informations selon lesquelles il avait été attiré par les autorités, et a été rapidement arrêté à son arrivée à l’aéroport de Damas pour ne plus jamais réapparaître.

Plus tôt cette semaine, les corps de plus de 30 personnes ont été retrouvés dans la morgue d’un hôpital de Harasta, dans la banlieue de Damas, nombre d’entre eux portant des traces de torture. Parmi eux se trouvait le corps de Hamada, qui a été identifié par sa famille grâce à des photos.

Jeudi, devant l’hôpital Al-Mujtahid de Damas, des centaines de personnes ont pleuré la mort de Hamada, dont le calvaire était emblématique des atrocités subies sous le régime d’Assad.

« Nous n’oublierons pas votre sang Mazen », ont-ils crié en brandissant le drapeau à trois étoiles qui était populaire parmi l’opposition tout au long de la guerre civile syrienne et a depuis été adopté par les nouveaux chefs rebelles du pays. De nombreuses personnes présentes ont tenté de réconforter la mère de Hamada, dont les cris résonnaient dans la foule.

“J’ai contacté un médecin et je lui ai envoyé une vidéo et une photo. Il m’a dit qu’il avait été exécuté il y a une dizaine de jours”, a déclaré à l’AFP sa sœur Amal.

Durant son séjour aux Pays-Bas, Hamada avait témoigné publiquement des tortures auxquelles il avait été soumis alors qu’il était en prison en Syrie.

“Ils ont détruit les bons souvenirs, ils ont détruit mon enfance, ma jeunesse”, a-t-on vu Hamada dans une vidéo largement diffusée d’une interview qu’il avait donnée à l’époque.

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Selon Diab Serriya, membre de l’Association des détenus et des personnes disparues de la prison de Saydnaya, Harasta était une destination finale où les personnes décédées en détention « étaient rassemblées avant d’être enterrées dans des fosses communes ».

En savoir plus Abonnés uniquement Où en sont le mandat d’arrêt de la justice française contre Bachar al-Assad et d’autres procédures syriennes

Quelque 60 000 personnes sont mortes sous la torture ou à cause des conditions de détention dans les prisons sous le régime d’Assad depuis le déclenchement de la guerre civile en 2011, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Les rebelles menés par le groupe militant islamiste Hayat Tahrir al-Sham ont lancé une offensive éclair le 27 novembre, balayant une série de villes clés avant de s’emparer de la capitale dimanche.

Le avec l’AFP

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