Tarifs “jamais vu en Belgique», voilà le slogan que Digi matraque. Toutefois, l’opérateur n’a pas nécessairement l’intention de se positionner comme un faible coût, comme les marques Scarlet, Mobile Viking ou Hey mis sur le marché par Prime comme Proximus, Orange ou Telenet. Digi a déjà investi massivement en Belgique, dépensant il y a 2 ans plus de 114 millions d’euros pour acquérir une bande de fréquences auprès de l’IBPT, l’institut belge des services postaux et des télécommunications. Et elle a déjà commencé à installer sa fibre en région bruxelloise.
Pour Pascal Dormal, expert indépendant en télécoms, Digi va apporter des changements, mais pas seulement en termes de prix : « Nous aurons des changements à la fois sur le marché résidentiel, mais aussi sur le marché des affaires. Car Digi Belgium n’est pas qu’une seule marque, c’est une entité qui regroupe également des entreprises flamandes comme Cegeka et Citymesh qui ont déjà fait leurs preuves sur le marché professionnel et qui sont soutenues par de nombreux industriels du nord du pays. Il ne faut pas non plus oublier que Digi est un opérateur qui a bien structuré ses offres et qui a notamment fait ses preuves. Donc en Espagne ou en Italie. Je pense que nous pouvons nous attendre à des innovations qui vont au-delà de la simple baisse des prix.
De nombreux observateurs s’attendent à une baisse des prix sur les offres promotionnelles de lancement de la télévision numérique, de l’internet haut débit et de la téléphonie mobile. Mais par la suite, le nouvel opérateur souhaitera s’implanter à long terme sur le marché belge. Digi espère pouvoir servir 30% de la population grâce à son propre réseau mobile dès le début du quatrième trimestre 2025. Puis, 3 ans plus tard, atteindre une couverture de 70 %. Pour enfin, fin 2030, compter sur une couverture propre de plus de 99% du territoire belge. En attendant de disposer de son propre réseau d’antennes et de câbles, ce qui prendra plusieurs années, Digi pourra louer ceux de Proximus.
