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Publié le 11 décembre 2024
Le premier opérateur français vient de se voir infliger une lourde amende de la part de la CNIL pour avoir inséré des messages publicitaires discrets au milieu des emails de ses clients, sans avoir obtenu leur accord préalable.
Orange pensait avoir trouvé la solution pour rentabiliser la messagerie électronique mise à disposition de ses clients : insérer, entre les messages, des publicités sous forme d’email. Bien que ceux-ci portaient la mention « Annonce », la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a estimé qu’il ne s’agissait pas d’encarts publicitaires traditionnels, mais de prospection commerciale par voie électronique et qu’à ce titre, Orange aurait dû obtenir le consentement de ses clients, ce qui cela n’a pas pris la peine de le faire. La CNIL a infligé une lourde amende de 50 millions d’euros, prenant en compte le fait que plus de 7,8 millions de personnes faisaient l’objet de ces publicités depuis plusieurs années, même si Orange avait mis fin à cette pratique en novembre 2023.
-Pratique interdite
L’opérateur a également reçu une injonction liée à une utilisation inappropriée des cookies. La CNIL a en effet constaté que l’opérateur et ses partenaires continuaient de collecter des informations issues de ces petits programmes déposés sur les ordinateurs des visiteurs de son site Orange.fr, même lorsque ces derniers retiraient leur consentement. Cette pratique est strictement interdite, que ces données soient utilisées ou non. Concrètement, Orange dispose de 3 mois pour se mettre en conformité. Passé ce délai, elle pourrait être passible du paiement d’une astreinte de 100 000 euros par jour de retard.
Gratuit visé par la DGCCRF
Cette lourde sanction a été révélée peu après d’autres visant un de ses concurrents. Début décembre, Free a été sanctionné par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour avoir tardé à rembourser les clients ayant annulé leur commande de téléphone mobile. En principe, un tel remboursement doit être effectué dans les 14 jours suivant la date d’annulation. L’opérateur a été condamné à une amende de 2,2 millions d’euros et s’est engagé à mettre fin à ces pratiques. Quatre jours auparavant, ce même Free avait été condamné en appel à verser 15 000 euros à l’association Familles rurales pour avoir diffusé de la publicité trompeuse sur les performances et la couverture de son réseau 5G. Pas de chance pour les FAI.