Ce lundi matin, une trentaine de taxis se sont rassemblés dans le quartier de la Valentine, à l’appel de deux de leurs syndicats, pour protester contre la menace d’une baisse du prix des transports sanitaire. C’est bien moins que lundi dernier, journée au cours de laquelle environ un millier de véhicules – selon un syndicat – ont effectué des opérations escargot jusqu’au péage de Lançon-de-Provence.
“Le mouvement s’essouffle» reconnaît Yazid Ziani, président de l’Utif (Union des Taxis Indépendants de France). Certains syndicats n’ont pas appelé à manifester aujourd’hui. Si nous sommes 200 aujourd’hui, ce sera la fin du monde. ».
Si les manifestants avaient initialement prévu de former deux convois depuis Valentine et Plan-de-Campagne jusqu’à Lançon, la faible mobilisation pourrait les inciter à modifier leurs plans. Une opération escargot vers Marseille est envisagée, et pour l’instant, c’est un blocus qui s’effectue à Valentine. Deux voies sur trois sont fermées par une trentaine de voitures.
Le transport sanitaire, une part importante des revenus des taxis
Cette baisse de vitesse s’explique par le fait que «nous n’avons plus de gouvernement dans ce pays» précise Yazid Ziani. Pour autant, les taxis ne veulent pas baisser la garde et souhaitent poursuivre les négociations avec la Préfecture et l’Assurance maladie.
Pour le syndicaliste, la baisse des tarifs équivaudrait, dans les Bouches-du-Rhône, à une baisse de 40 % de leurs revenus.
Le transport sanitaire représente une part importante des revenus des taxis agréés. « Nous avons perdu pas mal de clients ces dernières années, notamment à cause des VTC, indique Thierry Rodies, du Syndicat des Taxis de Marseille, pour certains taxis, ce type de transport représente 80 à 100 % des déplacements, notamment dans les petites villes (…) Nous comprenons les difficultés budgétaires de la Sécurité sociale, en tant que citoyens nous souhaitons la conserver, mais nous ne pouvons pas accepter de telles baisses de prix, car nos coûts augmentent. Un gel des prix serait gagnant-gagnant« .
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