Nous nous sommes sentis soulagés, mais aussi ” heureux “comme il a pu l’admettre à la toute fin de la conférence de presse. Antoine Kombouaré était très satisfait ce dimanche que son équipe ait stoppé la spirale infernale de 10 matches sans succès en battant (1-0) Rennes à la Beaujoire grâce à un but somptueux de Moses Simon à une minute de la fin d’un derby d’ennui.
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Comment vous sentez-vous après ce match complètement fou contre Rennes (1-0) ?
C’est un plaisir de retrouver le sourire, de partager ces moments avec le public. C’est pourquoi nous faisons ce travail. Nos supporters, malgré les mauvais résultats, ont toujours été derrière nous. Cette victoire est celle d’un club, d’un groupe et de supporters qui ont pleinement soutenu l’équipe.
Comment avez-vous vécu ces dernières minutes où tout a basculé ?
Je ne vais pas vous mentir, je savais que ce match pouvait se jouer dans la douleur, dans la souffrance. Je ne m’attendais pas à gagner ce derby 3-0. Il a fallu se retirer, s’accrocher, faire des efforts ensemble pour être récompensé. Nous avons parfois été en difficulté mais le facteur chance s’est finalement inversé. Cette victoire nous permet de bien préparer le prochain déplacement à Brest.
Moses Simon a libéré l’équipe avec un exploit personnel…
Parfois, vous pensez peut-être que l’option de passer entre les défenseurs n’est pas la meilleure. Je m’attendais à ce qu’il soit bloqué mais il a choisi de forcer le passage. Il a réalisé un exploit individuel. Cela me rappelle le but qu’il a marqué contre Lens, la victoire 3-2 dans les arrêts de jeu. Il a répété cet exploit. C’est la force de notre équipe ce soir : nous ne nous sommes pas désorganisés, nous sommes restés solides même si nous avons manqué de créativité. Il a raté ce dépassement de fonction. Avec les derniers résultats, on a manqué un peu de stabilité. Souvent, ce type de match se joue sur coup de pied arrêté ou sur exploit individuel.
« C’est ce que j’essaie de vous dire. Nous ne sommes pas bons mais nous ne sommes pas abandonnés”
Qu’avez-vous pensé lorsque Rennes a égalisé, un but finalement annulé par la VAR ?
C’est évidemment compliqué. Mais pour moi, tant que ce n’est pas sifflé, je reste dans le match. Tu peux encore perdre, tu peux gagner… Et puis j’attends que l’arbitre prenne l’engagement. J’avoue, je ne pense jamais qu’il y aura du VAR, d’où je suis je n’ai pas vu la main. Je vois les visages des joueurs, ils sont déprimés. D’ailleurs, ils auraient pu le demander… Après, quand j’ai revu les images, c’était bien, il n’y avait rien à dire.
Au-delà de cette fin de match folle, le derby n’était pas d’un grand niveau…
Mais je n’ai pas vu beaucoup de derbies où du bon football a été joué. Cela se résume à l’engagement, à l’impact. Les deux équipes ont essayé de jouer mais elles sont tendues. Même Rennes, je ne les reconnaissais pas, même avant l’expulsion.
Ce succès permet au FC Nantes de remonter au classement (13ème)…
C’est ce que j’essaie de vous dire. Nous ne sommes pas bons mais nous ne sommes pas perdus. Avec deux bons résultats, vous pouvez vous retrouver 10-12ème. Le money time, pour moi, commence en mars même si ce que l’on fait avant est important.
Ce succès vous fait quand même beaucoup de bien…
Je suis content de revoir des sourires dans le vestiaire. J’ai entendu un énorme cri de joie. Voir les joueurs s’embrasser, être heureux de ce qu’ils ont fait. Je reste calme. Je consacre toute mon énergie aux joueurs. Mais je suis un entraîneur heureux. Je suis content pour les joueurs, pour les supporters, pour le club. Heureux pour les salariés car c’est un petit soulagement. Nous ne devons pas oublier que vous êtes en jeu pour l’avenir de nombreuses personnes.