Alors que nous entrons dans le dernier Grand Prix de la plus longue saison de l’histoire du championnat du monde de F1, le principal enjeu restant est la lutte pour le titre des constructeurs. Déjà en tête de 21 points avant la course, McLaren s’est placée dans une situation idéale en monopolisant la première ligne de la grille, avec Lando Norris devant Oscar Piastri.
D’autant que, chez Ferrari, si Carlos Sainz était le premier rival de la MCL38, le week-end de Charles Leclerc aura été difficile. Contraint à une pénalité de dix places sur la grille par un changement de moteur, le Monégasque a été sorti en Q2 en raison d’un tour annulé. Résultat : il part avant-dernier, ce qui réduit aussi ses chances de concourir pour la place de vice-champion du monde des pilotes à Norris.
Fin de saison oblige, le GP marque la fin de la collaboration entre plusieurs pilotes et équipes, mais l’alliance la plus significative qui touche à sa fin est évidemment celle qui unissait Lewis Hamilton et Mercedes depuis 2013. L’association la plus fructueuse des L’histoire de la F1 risque cependant de se terminer sur un résultat terne puisque l’élimination précoce du septuple champion en Q1 le positionne à la 16e place sur la grille.
Lorsque commence le tour de formation, au crépuscule à Yas Marina, les pneus de départ sont dévoilés : tous les pilotes sont en pneus médiums (jaunes) sauf Hamilton, qui démarre en durs (blancs).
Verstappen rattrape Piastri au départ
VIDÉO – Verstappen rattrape Piastri au départ du GP d’Abu Dhabi
Au départ, Norris garde les commandes mais derrière Verstappen rattrape Piastri en tentant de rentrer à l’intérieur. Les deux pilotes partaient en tête-à-queue, l’Australien étant relégué en fond de grille tandis que le Néerlandais parvenait à rester au milieu du peloton – il serait ensuite pénalisé de 10 secondes pour sa responsabilité dans la collision. C’est chacun pour soi dans les virages suivants, et notamment à la chicane où Sergio Pérez est envoyé en tête-à-queue à son tour, par Valtteri Bottas (qui sera également pénalisé de 10 secondes), et doit abandonner.
Cela se traduit par le déploiement de la Virtual Safety Car le - de la sortie de la Red Bull. Norris mène devant Sainz et Pierre Gasly, tandis que Leclerc est déjà dans le top 10 à la huitième place. Lorsque le VSC s’arrête, George Russell talonne Gasly et lui met la pression. En queue de peloton, un contact a eu lieu entre Franco Colapinto et Piastri, l’Argentin victime d’une crevaison et contraint de rentrer aux stands à la fin du troisième tour. L’Australien sera pénalisé 10 secondes plus tard.
Piastri rentre aux stands à la fin du quatrième tour pour changer de pneus. A l’avant, l’autre McLaren de Norris creuse l’écart sur Sainz, tandis que Gasly continue de résister à Russell. En revanche, Leclerc dépasse Magnussen pour la septième position. Quelques tours plus tard, le Monégasque reprenait la sixième place à Fernando Alonso, après une erreur de ce dernier au premier virage.
Norris et Sainz sur leur planète
Après dix tours, Norris compte plus de trois secondes d’avance sur Sainz, huit sur Gasly, neuf sur Russell et 11 sur Nico Hülkenberg. L’Allemand se fait dépasser au 12e tour par Leclerc, qui revient dans le top 5. Peu de - après, Verstappen dépasse Alonso alors que commencent les premiers arrêts « normaux ». Gasly a été le premier des leaders à rentrer aux stands au 14e tour. Il émerge juste derrière Jack Doohan, qui le laisse immédiatement passer. En revanche, un peu plus tard, le combat a été visiblement plus acharné face à son ami Yuki Tsunoda, qu’il a tout de même réussi à effacer d’une superbe manœuvre de l’extérieur au virage 9.
Décidément sur un excellent rythme, Leclerc revenait dans la zone DRS de Russell tandis que les leaders Norris et Sainz, séparés de quatre secondes, continuaient de s’échapper. Au 21e tour, Leclerc plonge dans les stands pour chausser dur. Il émerge derrière Gasly et juste devant Hülkenberg. Le duo francophone rattrape Liam Lawson quelques instants plus tard : Gasly dépasse le Kiwi à la chicane et Leclerc juste avant le virage 9. Ils sont sixième et septième, et le pilote Ferrari met la pression sur l’Alpine. Il passe au 24e tour.
Lance Stroll, Aston Martin AMR24
Photo de: Glenn Dunbar / Images de sport automobile
La fin du 25ème tour a vu Sainz passer à son tour par les stands pour mettre les durs à cuire. McLaren répond au tour suivant en arrêtant Norris. Il émerge avec 1,5 seconde d’avance sur la Ferrari. Russell s’arrête également chez Mercedes. A ce stade, seuls Verstappen et Hamilton, troisième et quatrième, ne se sont pas arrêtés. Débouchant derrière Gasly, Russell le dépasse pour se positionner à la sixième place. Colapinto est contraint de retirer sa Williams.
Au 29e tour, à mi-course, Verstappen s’est finalement arrêté. Le Néerlandais a dû rester immobile pendant dix secondes et il est ressorti juste à la sortie du top 10. Au 30e tour, Bottas ne parvient absolument pas à freiner et heurte Magnussen qui l’attaquait par l’extérieur à la chicane. Le Danois part en tête-à-queue et le Finlandais, en plus d’avoir une crevaison, a trop de dégâts pour continuer. Il rentre aux stands à faible vitesse pour abandonner.
“C’est l’heure du Marteau”
Après 34 tours, Norris compte 2,5 secondes d’avance sur Sainz et 20 sur Hamilton qui s’arrête à la fin de cette boucle : il ressort septième, en pneus médiums, juste devant le duo Alonso-Verstappen. Le Britannique résiste à l’Espagnol et entame sa remontée. Un peu plus tard, c’est le Néerlandais qui dépasse l’Aston Martin. Certains conducteurs commencent à faire un deuxième arrêt.
Hamilton prend la sixième place devant Hülkenberg dans le 41e des 58 tours de la course. Deux tours plus tard, le pilote Mercedes dépassait Gasly pour entrer dans le top 5. Il lui reste désormais 14 secondes à rattraper pour trouver le prochain pilote, qui n’est autre que son équipier Russell. Au 44ème tour, Verstappen dépasse Hülkenberg pour prendre la septième place, puis il se joue de Gasly au 46ème tour pour revenir dans le top 6. Dans le même tour, Piastri, 12ème, se fait une grosse frayeur en tentant de mettre la pression sur Tsunoda, avec une grosse croix dans le triple droit du dernier secteur.
Lewis Hamilton, Mercedes F1 W15
Photo de: Sam Bloxham / Images de sport automobile
À dix tours de l’arrivée, Norris compte cinq secondes d’avance sur Sainz, 27 sur Leclerc, 32 sur Russell et 41 sur Hamilton. Piastri parvient finalement à dépasser Tsunoda pour se hisser à la 11ème place. Hamilton continue progressivement de gagner du - sur Russell.
Six tours avant le drapeau à damier, Sainz a fait part de sa crainte d’une crevaison après être passé sur des débris, mais son stand lui a dit qu’il n’y avait rien à craindre dans les données. L’Espagnol perd cependant de plus en plus de - sur Norris. Piastri entre dans le top 10 en dépassant Alexander Albon. Hamilton se jette sur Russell, qui revient à 1,5 seconde à trois tours de la fin, puis entre dans la zone DRS à deux tours du but. Finalement, la jonction est faite dans le dernier tour et le septuple champion du monde dépasse son équipier au virage 9 pour prendre la quatrième place !
Lando Norris l’emporte donc et offre le sacre des constructeurs à McLaren, devant les Ferrari de Carlos Sainz et Charles Leclerc.
Abu Dhabi Grand Prix
Dans cet article
Fabien Gaillard
Formule 1
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