Assad est en train de perdre considérablement son emprise sur la capitale Damas.

Combien de - encore Bachar al-Assad pourra-t-il continuer à se prétendre président de la Syrie ? Au rythme où son régime s’effondre ces derniers jours, il est difficilement possible de tenir à jour la carte de l’avancée des rebelles syriens.

Dans la ville de Homs, au nord-est de Damas, la bataille fait rage entre l’armée du régime et les rebelles du nord, menés par le mouvement islamiste HTS. Toute nouvelle depuis vendredi est l’avancée d’une coalition de rebelles du sud de la Syrie, autour des villes de Deraa et Soueida. La révolution syrienne y a commencé en 2011 et les rebelles du sud semblent déjà menacer l’emprise du régime d’Assad sur la capitale.

Ils ont immédiatement atteint la banlieue de Damas samedi après-midi. Les images vidéo de la capitale montrent également que le régime perd rapidement son emprise sur la ville. Dans des quartiers comme Jeramana et Darayya, les citoyens descendent dans la rue et détruisent les portraits et statues omniprésents du président Assad et de son père et prédécesseur Hafez al-Assad. Les soldats enlèvent leurs vestes d’uniforme et semblent rentrer chez eux à pied, même à quelques pas du palais présidentiel.

Discours d’Assad ?

Les Syriens, dans leur pays comme à l’étranger, suivent à bout de souffle le train rapide des nouvelles qui arrivent. « Je parlais justement à ma sœur à Damas, elle décrivait le chaos dans les rues », a rapporté Rim Turkmani, chercheur syrien à la London School of Economics. « Les gens se précipitent, paniqués, pour s’approvisionner en nourriture et en fournitures. De nombreux magasins ferment. Personne ne sait ce qui se passe et il n’y a aucune explication officielle. Les Syriens se tournent désormais vers nous à l’étranger pour savoir ce qui se passe et ce qui va se passer.»

Le président Assad n’a pas été vu depuis plusieurs jours. Des rumeurs circulaient samedi soir selon lesquelles il prononcerait un discours télévisé, mais cela n’a toujours pas eu lieu. Les spéculations vont bon train quant à savoir si lui et sa famille ont déjà quitté le pays, pour la Russie ou les Émirats arabes unis. L’administration présidentielle a démenti samedi ces « rumeurs et fausses nouvelles ». “Le président travaille et remplit ses devoirs nationaux et constitutionnels depuis la capitale”, précise le communiqué.

Le ministre de l’Intérieur Mohammed al-Rahmoun a déclaré à la télévision d’État qu’il existe « un cordon militaire très fort aux portes de Damas et dans la campagne environnante, et que personne ne peut briser cette ligne de défense ». On ne sait pas si ce cordon existe et où. En principe, le régime devrait toujours disposer de quelques brigades d’élite, mais on ignore où elles sont actives. Les alliés d’Assad, comme la Russie et l’Iran, semblent déjà faire leurs valises.

Il y a à peine onze jours, les rebelles du nord ont lancé leur attaque contre la métropole d’Alep et y ont remporté leur premier succès majeur. Aujourd’hui, les rebelles avancent du nord et du sud vers la capitale, où l’image d’un régime en proie au chaos apparaît. Le - semble être dramatiquement compté pour le régime dictatorial et sanglant du président Assad, au pouvoir depuis 2000.

«En attendant un discours d’Assad, le chef d’état-major de l’armée syrienne prononce un discours à la télévision. Il rapporte que le régime prend le contrôle de la situation et tente de contenir le chaos », a écrit le journaliste syrien Hassan Hassan sur X. « Il fait référence à des « cellules dormantes » qui tentent de contrôler certains quartiers. La télévision d’État diffuse des chants nationaux et montre des images d’une armée infatigable.»

 
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