Les applaudissements sont souvent le thermomètre le plus précis pour percevoir le climat autour d’une équipe. La soirée au Stade a été froide tandis que l’ambiance lors de Juventus-Bologne – et surtout après le momentané 0-2 de Pobega – s’est lentement réchauffée avec une intolérance qui a conduit à une avalanche de huées à la mi--. Voici la première réaction du monde de la Juventus face à une première mi-- trop pauvre pour endormir toute ambition de quatrième place. La finale 2-2 a peut-être apaisé l’irritation générale, mais il est clair que les supporters exigent désormais plus de leur équipe. Dans ces 90 minutes de match, seul Del Piero, l’ancien capitaine de la Juventus présent dans les tribunes et sorti de sa loge pour saluer le stade peu avant le but de Koop, a été sauvé. Un moment mystique pour ceux qui se nourrissent de coïncidences romantiques.
les sifflets et le refrain
—
Bref, la poussée décisive partait des tribunes pour arriver ensuite sur le terrain. Les supporters de la Juve se sont illuminés, ils n’ont pu s’empêcher de se faire entendre, il leur était impossible de ne pas élever la voix (et le chœur) face à une équipe inerte. « Je dois juste remercier les supporters qui nous aident du début à la fin – a commenté Motta à la fin du match -. Ils ont toujours la liberté d’exprimer leur propre jugement ». Fort et sans équivoque quand c’est négatif. L’opinion est devenue un refrain et une demande de réaction sans mâcher ses mots : « Sortez vos fesses ».
L’intégralité de la Serie A Enilive est uniquement sur DAZN. Regardez tous les matchs
la patience est terminée ?
—
Le but de Koopmeiners – le premier sous le maillot noir et blanc du Néerlandais qui n’avait plus marqué en championnat depuis le 6 mai – a eu le mérite de rouvrir le match, de déclencher le retour et d’apaiser l’environnement. Ayant fait taire la déception, le Stade a ensuite pu pousser la Juve vers le 2-2 de Mbangula dans le - additionnel. Après tout, cela se passe toujours ainsi : une performance convaincante sur le terrain déclenche l’enthousiasme, un match décevant alimente la nervosité, comme dans la dynamique amoureuse la plus prévisible. Mais à Turin, de tels sifflements contre la Dame n’avaient plus été entendus depuis un moment. Il nous fallait le neuvième nul du championnat et le -7 de l’Atalanta premier au classement. Les deux numéros de la Juventus concernent.