comment les Bretons ont vécu la tempête Darragh

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Il était parfois difficile de se tenir debout, face aux rafales de Darragh, ce samedi 7 décembre 2024. (Le Télégramme/Sophie Prévost)

“Mon train a été annulé”

Au plus fort du coup, en milieu d’après-midi, beaucoup n’ont pas pu résister à venir tester les rafales sur le littoral, malgré la vigilance orange au vent, mise en place par Météo dans quinze départements français.

Ce fut le cas à Plougonvelin (29), où des petits groupes, emmitouflés dans leurs doudounes et capuches, ont grimpé devant la pointe Saint-Mathieu, surplombant une mer très agitée, dès le début de l’après-midi. Parmi eux, les cousins ​​Serge et Éric, de Locmaria-Plouzané (29). Les deux hommes résistent difficilement à des rafales atteignant 137 km/h. Eric tient fermement son smartphone et peine à ne pas bouger pour prendre quelques photos. C’est sa première tempête en Bretagne. «J’étais dans le coin pour des funérailles. Je devais rentrer à Paris mais mon train a été annulé. Serge m’a dit que je ne pouvais pas rater une opportunité comme celle-là ! »

C’est mon anniversaire et j’ai eu deux surprises : un repas de luxe au Conquet, et une balade inoubliable sous les assauts de Darragh. Je ne suis pas près d’oublier mes soixante-dix ans.

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Dans la famille Le Bras, Évelyne, la maman, a eu un deuxième cadeau d’anniversaire pour ses 70 ans : un gros coup de vent, après le restaurant du Conquet ! (Le Télégramme/Sophie Prévost)

“Je vole, je n’ai jamais vu ça !” »

Mathéo, Hector, Rafaël et Géraud, tous élèves ingénieurs à l’IMT Atlantique à Plouzané (29), rient aux éclats. « Je suis originaire d’Aix-en-Provence. Je vole, je n’ai jamais vu ça ! Nous sommes heureux de sortir de nos chambres et de nous défouler. Nous avons roulé lentement avec la voiture, nous sommes restés prudents. C’est sûr qu’il ne faudra pas se déchaîner ce soir », s’enthousiasme Mathéo.

Bras tendus et cheveux au vent, parents et grands enfants de la famille Le Bras s’amusent eux aussi sans retenue. Surtout Évelyne, la maman, pour qui cette journée n’a décidément rien d’ordinaire. « C’est mon anniversaire et j’ai eu deux surprises : un repas de luxe au Conquet et une balade inoubliable sous les assauts de Darragh. Je ne suis pas sur le point d’oublier mon 70e anniversaire.

type="image/jpeg">Secouriste de la SNSM, Rémi Le Gall est venu surveiller l'amarrage de la vedette dans le port du Conquet, alors que les vents atteignaient 137 km/h au même moment à la pointe Saint-Matthieu, samedi 7 décembre 2024 après-midi.>
Secouriste de la SNSM, Rémi Le Gall est venu surveiller l’amarrage de la vedette dans le port du Conquet, alors que les vents atteignaient 137 km/h au même moment à la pointe Saint-Matthieu, samedi 7 décembre 2024 après-midi. (Le Télégramme/Sophie Prévost)

« Surtout, restez prudent »

Au Conquet (29), en effet, aucun bateau n’est entré ou sorti du port ce samedi. Pour des raisons de sécurité et face à des dénivelés prévus d’une dizaine de mètres, toutes les rotations vers l’île d’Ouessant (29) ont été annulées jusqu’à dimanche. Sur la rue Sainte-Barbe, qui donne sur la jetée, certaines toitures ont été endommagées par les assauts du vent en journée.

Rencontré à 17 heures, Rémi Le Gall a effectué une dernière sortie à pied avant la nuit. Sauveteur de la SNSM, l’ancien officier de marine est venu superviser l’amarrage du canot de sauvetage en mer. « Il y a moins de monde en mer », concède-t-il. Cependant, nous ne sommes jamais à l’abri d’un voilier isolé en transit entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud. Il observe au loin l’écume qui se forme autour de la tourelle de la Grande Vinotière. « Les vagues n’atteignent pas le niveau record de Ciaran. Mais il faut attendre la marée haute. Et surtout restez prudent, au moins jusqu’à demain.

France

 
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