Rester: 7 décembre 2024, 5h19
De : Bedrettin Bölükbasi
PresseDiviser
Le patron du Kremlin, Poutine, est sur le point de perdre son allié Assad en Syrie. Mais apparemment, Moscou a « d’autres priorités » et ne peut avoir qu’un impact « limité ».
Moscou/Damas – Les groupes rebelles syriens exercent une forte pression sur le régime de Bachar al-Assad : le régime a d’abord perdu Alep, puis ses environs. Finalement, l’opposition s’est déplacée plus au sud et a pris la ville de Hama. Elle est désormais sur le point de conquérir Homs. Les rebelles prennent également progressivement le contrôle du sud de Deraa et de Suwayda. Les soldats d’Assad rejoignent les rebelles ou se rendent généralement sans combat.
La guerre en Syrie s’étend : Poutine abandonne son ami Assad
Hormis les frappes aériennes qui visaient à stopper l’avancée des rebelles mais qui n’ont pas abouti, l’allié le plus important d’Assad, la Russie de Vladimir Poutine, est introuvable. Des sources proches du régime s’attendaient à une forte intervention russe après la prise d’Alep ou pendant les combats. Mais cela ne s’est pas produit. Les observateurs attribuent cela, entre autres, à la guerre en Ukraine. La Russie était occupée, disaient-ils.
-Les sources russes semblent confirmer au moins indirectement cette hypothèse. Le diffuseur Sky News Arabie a rapporté, citant ses propres sources, que la Russie avait informé Damas que toute intervention dans les événements actuels en Syrie ne serait que « limitée ». La raison : Moscou a actuellement « d’autres priorités ». Cela fait probablement référence à la situation autour de l’Ukraine. Tout au long de l’année 2024, des informations ont été répétées selon lesquelles la Russie retirait ses troupes et son équipement de Syrie pour les utiliser contre l’Ukraine.
Le rôle de la Russie dans la guerre en Syrie : « Aucun plan pour sauver Assad »
Le régime d’Assad parle toujours d’une contre-offensive pour riposter aux rebelles. Mais le régime reste sur la défensive : l’avancée incroyablement rapide et puissante de l’opposition ne fait que donner aux troupes gouvernementales le - de battre en retraite vers Damas. Ils se retirent déjà de Homs, car les rebelles y frappent également à la porte, au lendemain de la conquête de Hama.
Apparemment, la Russie ne veut pas lever le petit doigt malgré cette situation délicate, comme le suggère une Source proche du Kremlin à l’agence de presse Bloomberg. « La Russie n’a aucun plan pour sauver Assad », a clairement souligné la Source anonyme. Il a également été dit qu’un tel plan n’était pas prévu. D’autant plus que même les soldats d’Assad fuiraient les lignes de front.
Les choses semblent désormais sombres pour Assad. Seul l’Iran tente encore de sauver le régime. Des sources iraniennes ont déclaré, entre autres, à l’agence de presse Reuters, que davantage de « conseillers militaires », des troupes et des équipements tels que des missiles et des drones seraient envoyés en Syrie. Jusqu’à présent, le soutien iranien n’a pas réussi à arrêter l’avancée des rebelles. Les forces d’opposition semblent également bien plus expérimentées et disciplinées que les milices iraniennes. Si les rebelles prennent Homs, il n’y aura pratiquement rien entre eux et Damas. (bb)