Le Mercosur et l’UE annoncent un accord, que va-t-il se passer maintenant ?

Le Mercosur et l’UE annoncent un accord, que va-t-il se passer maintenant ?
Le Mercosur et l’UE annoncent un accord, que va-t-il se passer maintenant ?

Au cœur de la colère des agriculteurs français, »négociations vers un accord » le libre-échange avec le Mercosur est finalisé, a annoncé ce vendredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, depuis Montevideo, Uruguay. Mais cette annonce »ne fait que l’engager”a déclaré à l’AFP la ministre française du Commerce extérieur démissionnaire, Sophie Primas.

Quelles sont les conséquences de cette annonce ? La peut-elle éviter cet accord ? France Bleu fait le point.

Négociations finalisées

L’accord commercial avec le Mercosur n’est pas encore signé. “Nous avons conclu les négociations», a indiqué Ursula von der Leyen. Ce projet d’accord avec l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, la Bolivie et l’Uruguay était en discussion depuis 25 ans. Il vise à accroître les échanges commerciaux entre les deux zones en supprimant la majorité des droits de douane. Mais cela suscite. l’inquiétude des agriculteurs français notamment, qui dénoncent des normes de production moins strictes en Amérique du Sud.

La Commission européenne a écouté « préoccupations » du secteur agricole européen et a introduit «garanties” dans le traité commercial, a déclaré Ursula von der Leyen. “C’est un accord qui profitera aux deux. pièces et “apportera des avantages significatifs aux consommateurs et aux entreprises“si c’est approuvé, dit-elle.”Nous écoutons les préoccupations de nos agriculteurs et agissons en conséquence. Cet accord comprend de solides garanties pour protéger nos moyens de subsistance.a-t-elle ajouté.

Les États membres de l’UE doivent encore décider

Le traité doit encore être validé par les États membres de l’UE. L’annonce d’un accord par la Commission européenne »ne fait que l’engager», a souligné la ministre française du Commerce extérieur démissionnaire, Sophie Primas. “Aujourd’hui, ce n’est clairement pas la fin de l’histoire. Ce qui se passe à Montevideo ne constitue pas une signature d’accord mais simplement la conclusion politique de la négociation. Cela n’engage que la Commission, pas les États membres», a indiqué le ministre dans un communiqué transmis à l’AFP.

«C’est le début d’une nouvelle histoire. J’ai maintenant hâte d’en discuter avec les pays européens »» écrivait Ursula von der Leyen sur X. Dans les traités européens, la Commission est la seule négociatrice des accords commerciaux au nom des Vingt-Sept mais tout texte doit obtenir la ratification en obtenant l’approbation d’au moins 15 États membres représentant 65 % des États membres. population de l’UE, puis en réunissant une majorité au Parlement européen.

Si la France souhaite toujours bloquer la ratificationelle devra convaincre les autres pays. La Pologne et l’Autriche ont exprimé leur opposition dans le passé, et plus récemment l’Italie. En revanche, l’Allemagne et l’Espagne font pression du côté européen pour finaliser les discussions avant l’arrivée en janvier de Donald Trump à la Maison Blanche et ses menaces d’augmentation des droits de douane.

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs dénoncent une « trahison »

LE “garanties« avancée par la présidente de la Commission européenne n’a pas convaincu la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, qui estimaient qu’elle « des agriculteurs européens trahis ». «C’est un coup de couteau qui a été porté aux agriculteurs français»a réagi sur franceinfoTV le vice-président de la FNSEA, Luc Smessaert. Les agriculteurs pointent une concurrence déloyale avec les pays d’Amérique du Sud, où les exigences environnementales et sociales sont inférieures à celles en vigueur en France.

« C’est un désaveu total pour Emmanuel Macron, qui a dit la main sur le cœur qu’il était contre cet accord.“, a-t-il également déclaré. “Que la France soit piétinée sur cet échiquier européen n’est tout simplement pas possible.” C’est une nouvelle désillusion pour les agriculteurs mobilisés, après le vote de la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnierà laquelle les syndicats agricoles se sont opposés afin de mettre en œuvre les promesses du gouvernement.

L’accord de libre-échange envoie un «message catastrophique adressé à des millions d’agriculteurs européens »a réagi de son côté l’organisation européenne des syndicats agricoles majoritaires, le Copa-Cogeca. L’organisation appelle « Les États membres et le Parlement européen doivent se mobiliser contre cet accord“, OMS “exacerbera les pressions économiques auxquelles sont confrontées de nombreuses exploitations agricoles« .

 
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