![Après la censure de Barnier, Emmanuel Macron veut « un gouvernement d’intérêt général », mais sans écologistes, communistes et insoumis](https://news.dayfr.com/temp/resized/medium_2024-12-05-c63fdc6bb9.jpg)
Après une réunion avec les macronistes, les socialistes et les républicains prévue vendredi, Emmanuel Macron promet de nommer un Premier ministre qui sera chargé de former un gouvernement « d’intérêt général » ouvert au « compromis ».
Tous les scénarios étaient possibles. La nomination d’un Premier ministre, l’annonce d’une modification de la Constitution pour introduire la représentation proportionnelle ou encore – soyons fous ! – démission, voire recours pur et simple à l’article 16 de la Constitution.
Mais au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier par l’Assemblée nationale, Le discours d’Emmanuel Macron n’a apporté aucune avancée concrète permettant au pays de sortir de l’incertitude politique.
Un gouvernement « d’intérêt général », ouvert au compromis
Après avoir remercié Michel Barnier – qui savait « arriver au moment où tant d’autres ne l’ont pas fait » –, Emmanuel Macron a promis qu’il nommerait un nouveau locataire à Matignon « dans les prochains jours ». Ceci afin, dit-il, de mettre fin aux « divisions » et à « l’immobilité ».
Ce Premier ministre sera chargé par le président de la République de former un gouvernement « d’intérêt général », fondé sur un « nouveau compromis ». Cette équipe « serrée » doit représenter « toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui peuvent y participer ou, à tout le moins, qui s’engage à ne pas le censurer », ajoute-t-il.
Depuis plusieurs jours, le Parti socialiste plaide pour un accord de non-censure avec le bloc central afin que soit nommé un Premier ministre de gauche, capable de mettre en œuvre les priorités du Nouveau Front populaire, mais avec un souci permanent de compromis. . . Une posture vivement critiquée, notamment par les députés du Nouveau Front populaire, qui voient dans cet appel au compromis une forme de compromis.
Barnier s’en va, mais rien ne change ?
Le futur exécutif qui sera nommé « dans les prochains jours » par Emmanuel Macron aura le « priorité » le « budget »qui n’a pu être adopté sous l’équipe sortante. A commencer par une « loi spéciale » déposée au Parlement « avant la mi-décembre » pour assurer la « continuité » du financement de l’État sur la base du budget de l’année en cours.
Qui sera le mouton à cinq pattes ? Car dans son discours, le président présente aussi la feuille de route de son futur Premier ministre qui est, peu ou prou, une copie du programme du bloc central. Ce nouvel exécutif doit donc s’efforcer de ne pas « augmenter les impôts », doit « agir pour rendre la France plus forte et plus juste », « innover, produire, investir dans les transitions technologiques et environnementales »« éduquer nos enfants et nos jeunes », « prévenir et soigner », « protéger ». Tout autre projet ne serait que « fantasme » ou « mensonge ».
Avant de nommer un Premier ministre, Emmanuel Macron recevra successivement vendredi les dirigeants parlementaires de son propre camp, le PS puis le parti de droite Les Républicains. Ce qui dessine les contours de cet « arc » qu’il réclame, puisque la France Insoumise, les Écologistes et le Rassemblement national ne sont pas invités à ce stade.