« Criminel de guerre »… La réunion au sommet vire à l’invective au 1 016ème jour du conflit

« Criminel de guerre »… La réunion au sommet vire à l’invective au 1 016ème jour du conflit
« Criminel de guerre »… La réunion au sommet vire à l’invective au 1 016ème jour du conflit

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 5 décembre 2024, 1 016ème jour de guerre.

Fait du jour

Théâtre diplomatique ou véritable escalade ? Ce jeudi, tous les regards étaient tournés vers l’île de Malte qui accueillait un sommet de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) – une institution créée pendant la guerre froide pour maintenir un canal de communication Est-Ouest. Alors que des négociations de paix pouvaient émerger après l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, cette rencontre a réussi la prouesse de réunir au même endroit, pour la première fois depuis le début du conflit, les chefs de la diplomatie russe, ukrainienne et américaine. Mais les espoirs de détente et de dialogue ont été rapidement anéantis, remplacés par des menaces et des invectives. L’Ukrainien Andriï Sybiga a ouvert les hostilités en qualifiant son homologue russe Sergueï Lavrov de « criminel de guerre ». Pas vraiment ému, l’intéressé a activé le mode menace. Il a reproché aux pays occidentaux de ne pas prêter attention aux “avertissements” de Vladimir Poutine, en évoquant notamment l’éventuel engagement de troupes en Ukraine pour assurer le maintien de la paix.

L’Américain Antony Blinken a ironiquement clôturé ce dialogue de sourds. «Je regrette que notre collègue M. Lavrov ait quitté la salle, ne me donnant pas la courtoisie de nous écouter comme nous l’écoutions. Et bien sûr, notre collègue russe sait très bien noyer ses auditeurs sous un tsunami de désinformation », a-t-il rétorqué. « Ne laissons pas lui ou quiconque nous tromper. Il ne s’agit pas et n’a jamais été une question de sécurité de la Russie, a-t-il ajouté. Il s’agit du projet impérial de M. Poutine visant à rayer l’Ukraine de la carte.» Atmosphère…

La déclaration d’aujourd’hui

« Aujourd’hui, nous mobilisons déjà plus de personnes que nous ne pouvons en armer. » »

La justification peu impressionnante d’un responsable ukrainien pour avoir refusé la demande de l’administration Biden d’abaisser l’âge de mobilisation des soldats, un sujet ultra-délicat en Ukraine.

Depuis plusieurs semaines, les Etats-Unis font pression sur l’Ukraine pour qu’elle mobilise des hommes âgés de 18 ans et plus afin de combler le déficit de soldats dans l’armée qui s’amenuise depuis des mois face aux troupes russes. C’est donc un non-lieu auquel s’attaquent les autorités ukrainiennes, estimant que les problèmes concernant la mobilisation sont moins graves que ceux provoqués par les retards de l’aide occidentale.

Au début de l’année, l’Ukraine a abaissé l’âge minimum de mobilisation de 27 à 25 ans, mais refuse d’aller plus loin alors que le pays fait face à une situation démographique dramatique, notamment avec le départ de millions de réfugiés, principalement des femmes avec enfants, vivant à l’étranger.

Le numéro du jour

20.000. C’est le nombre de mineurs « déportés ou déplacés de force » par Moscou depuis le début de la guerre, selon Volodymyr Zelensky. Il a critiqué jeudi à Kiev le manque d’aide des institutions internationales dans le retour des prisonniers ukrainiens détenus en Russie. « Recevons-nous actuellement beaucoup d’aide de la part d’organisations telles que les Nations Unies ou le Comité international de la Croix-Rouge pour protéger et assurer le retour des prisonniers ukrainiens détenus en Russie ? En fait non », a déploré le président ukrainien. « Nous constatons tous, en particulier, à quel point la réaction du monde est faible face à ce que la Russie fait aux prisonniers ukrainiens », a-t-il poursuivi.

La Russie détient des milliers de soldats faits prisonniers, mais aussi un nombre indéterminé de civils. Moscou et Kyiv procèdent régulièrement à des échanges de prisonniers, notamment sous médiation émiratie. Selon Volodymyr Zelensky, 3 767 Ukrainiens, civils et militaires, ont été libérés dans le cadre de ces échanges avec Moscou. Certains ont confié à leur retour avoir été maltraités, voire torturés.

La tendance du jour

C’est l’autre première du moment avec les « rencontres » à Malte, et plus rassurante. Le chef d’état-major russe et son homologue américain se sont entretenus au téléphone la semaine dernière en novembre, a annoncé Moscou ce jeudi, ce que Washington a confirmé dans la journée. “Le 27 novembre, à l’initiative de la partie russe, une conversation téléphonique a eu lieu” entre Valeri Gerassimov et Charles Brown, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. “Au cours de cet échange, la partie américaine a été informée de la tenue d’exercices (militaires) en Méditerranée orientale” par l’armée russe, précise-t-on dans le communiqué du ministère russe.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Selon des médias américains, citant un porte-parole de Charles Brown, les deux chefs d’état-major ont également évoqué le tir le 21 novembre d’un missile balistique présenté comme hypersonique sur une usine militaire ukrainienne par l’armée russe. et expérimental, capable de transporter une charge nucléaire.

Selon CNN, Valeri Guérassimov et Charles Brown ont également évoqué le déploiement de milliers de soldats nord-coréens en soutien aux forces russes contre l’armée ukrainienne, sur fond de rapprochement entre Moscou et Pyongyang qui inquiète fortement Washington et son allié du Sud. Coréen.

 
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