dans les rues, les fonctionnaires alertent sur leurs lignes rouges

dans les rues, les fonctionnaires alertent sur leurs lignes rouges
dans les rues, les fonctionnaires alertent sur leurs lignes rouges

Un nouveau front social s’est ouvert au milieu d’une crise politique. Après les agriculteurs, les agents de la SNCF, la multiplication des licenciements, voici désormais le mécontentement des fonctionnaires. Appelés par sept de leurs centrales syndicales, ils ont fait entendre leur méfiance et leur colère ce jeudi 5 décembre dans toute la .

La chute du gouvernement de Michel Barnier la veille et, avec elle, l’abandon des mesures d’économies annoncées par le très contesté ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian contre l’absentéisme (à hauteur de 1,2 milliard d’euros) ainsi que la suppression de 4 000 des postes dans l’Éducation nationale risquaient de démobiliser les troupes. Ils sont peut-être passés à la trappe, mais l’inquiétude est telle qu’elle n’a pas découragé les plus déterminés.

Dans la fonction publique de l’Etat, 18,62% étaient en grève jeudi à midi, soit plus de 246.000 personnes, en grande majorité issues de l’Education nationale, a indiqué le ministère de la Fonction publique. Près d’un enseignant sur trois (31,32%) était en grève, selon le ministère : 40,07% dans les écoles primaires (écoles maternelles et élémentaires) et 23,47% dans les collèges et lycées. Le Snes-FSU, premier syndicat de l’enseignement secondaire, a annoncé que 54% des enseignants étaient en grève dans les collèges et lycées.

« Il n’y aura pas de gouvernement qui durera sur le long terme s’il ne répond pas aux revendications sociales »

Dans le cortège parisien, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, et son homologue de la CGT, Sophie Binet, ont alerté sur la situation du pays, appelant le chef de l’Etat et le prochain gouvernement à répondre à l’urgence sociale.

«Je suis inquiet. L’heure n’est ni à l’optimisme, ni au pessimisme. La question est de savoir si, finalement, les questions sociales seront réellement en tête des dossiers prioritaires de l’exécutif », a déclaré Marylise Léon. “Aujourd’hui, les urgences sociales et les attentes des travailleurs ne peuvent attendre des atermoiements de plusieurs semaines”, a ajouté le président du premier syndicat français.

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“La CGT tient à exprimer son inquiétude face à la gravité de la situation que traverse le pays”, a déclaré non loin Sophie Binet, pointant “une crise économique”, “sociale” et “démocratique”. S’adressant à Emmanuel Macron, le secrétaire général de la CGT a également prévenu qu’« il n’y aura pas de gouvernement qui dure dans la durée s’il ne répond pas aux revendications sociales ».

VidéoGrève des fonctionnaires : manifestations dans plusieurs villes de France

Au total, un peu plus de 200 cortèges – réunissant 200 000 personnes selon la CGT, 131 000 personnes selon les autorités – se sont élancés dans toute la France. A Paris, Lyon, Marseille, Nantes, Rennes mais aussi dans des villes moyennes comme Brest, plusieurs milliers de manifestants ont défilé pour dénoncer le « manque de social-démocratie », la « casse » du service public mais aussi la dégradation des conditions de travail ou le gel. salaires. Les troupes ont grossi dans les rues par des agents de l’Education Nationale très en colère.

 
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