Après cinq ans de chantier, la cathédrale Notre-Dame sera inaugurée ce samedi 7 décembre avant d’être rouverte au public dimanche 8 décembre. Des artisans bretons ont travaillé à sa restauration, un ébéniste rennais est même à l’origine de la seule nouveauté de la vieille dame.
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« Travailler pour Notre-Dame, c’est magnifique !. La fierté et l’émotion de Lucile Allinger, ébéniste au nord de Rennes, sont clairement perceptibles, même au téléphone. A 27 ans, elle réalise le plus beau projet de sa vie sur la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Lucile Alligner a travaillé à deux reprises sur ce projet hautement symbolique.« J’ai travaillé une semaine en restauration sur place sur un échafaudage de quatre mètres de haut »commence-t-elle. Puis une seconde fois, à la chasse au reliquaire, un meuble gardant la couronne d’épines, qui, selon la tradition chrétienne, était posée sur la tête de Jésus, lors de la Passion, avant sa crucifixion.
«C’est une fabrication. Ce meuble n’a jamais existé. C’était déjà un projet, mais il n’a jamais été réalisé, faute de budget. Ils ont profité du fait qu’ils avaient de l’argent à budgétiser pour ensuite y parvenir. C’est la seule chose créée sur le chantier de Notre-Dame. poursuit Lucile Allinger. Le meuble mesure 3,60 m sur 2,80 m de large, et est entièrement recouvert de cèdre.
-Un projet dont le jeune ébéniste est évidemment très fier. « Je suis sous-traitant, ce n’est pas moi qui ai été appelé en réalité, mais je travaille régulièrement pour les Ateliers de Saint-Jacques de Coubertin (Yvelines) qui font souvent appel à moi. […] C’est cette entreprise qui a eu le projet et a pensé à moi pour travailler sur les travaux avec deux autres ébénistes.explique l’artisane rennaise.
C’est vraiment le projet de ma vie. J’ai déjà été amené à faire de beaux projets mais c’est toujours pour les riches ou les ultra-riches, c’est intéressant mais ce n’est pas la même dimension que Notre-Dame. Cela servira à des milliers de pèlerins !
Lucile Allinger, ébéniste.
Dans le Finistère, à Brest, un autre Breton a participé à la renaissance de Notre-Dame. Hyacinthe de Keranrouë est un peintre héraldiste, spécialiste des armoiries qui crée des armoiries. Ce passionné d’Histoire peint depuis l’âge de 13 ans et a eu l’occasion de réaliser le reportage qui authentifie les reliques sacrées de Sainte-Geneviève, de Saint-Denis et un morceau de la couronne du Christ qui sont enfermés dans le coq de la cathédrale. . « Aujourd’hui, nous vivons dans une société où tout va vite, où tout est là pour le lendemain, voire pour la veille. Et puis tout d’un coup, vous allez inscrire quelqu’un qui en a déjà 1 000 ans. Vous apportez votre petit élément, ridicule par rapport au cadre”il explique.
Son œuvre et les reliques sacrées sont perchées depuis l’année dernière à 97 mètres de hauteur sur la flèche du toit de Notre-Dame de Paris. Ils doivent y rester au moins un siècle.