Avec 331 voix, la motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire a été adoptée ce mercredi 4 décembre 2024, précipitant le renversement du gouvernement Barnier. Pour quelles réactions ?
Le verdict est tombé à 20h27 : la motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire a été adopté, ce mercredi 4 décembre 2024. Quelles réactions sur la scène politique française ?
Yaël Braun-Pivet : “Je salue le courage et l’engagement de Michel Barnier”
C’est elle qui a annoncé le résultat du vote : Yaël Braun-Pivet a, quelques instants après avoir a officialisé l’adoption de la motion avec 331 voixa publié un message sur son compte X. Un hommage à Michel Barnier, dont elle «salue le courage et l’engagement« . Le président de l’Assemblée nationale a parlé d’un « Républicain qui a toujours exercé ses responsabilités avec dignité et sérieux » et a rappelé un « parcours qui témoigne avec un attachement sincère à nos institutions et aux valeurs qui ont fondé notre République ».
Je salue le courage et l’engagement de Michel Barnier, un républicain qui a toujours exercé ses responsabilités avec dignité et sérieux. Son parcours témoigne d’un attachement sincère à nos institutions et aux valeurs qui ont fondé notre République. pic.twitter.com/7PTbzIKI5Q
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) https://twitter.com/YaelBRAUNPIVET/status/1864394284897648985?ref_src=twsrc%5Etfw
Mathilde Panot : « Emmanuel Macron doit partir »
Après l’annonce des résultats, le président du groupe La France Insoumise a été l’un des premiers à prendre la parole. « Emmanuel Macron doit partir», a affirmé Mathilde Panot. « Nous sommes dans un tel moment de crise politique créée par le Président de la République qu’il ne reste qu’une seule solution pour sortir de l’impasse : cette solution est des élections présidentielles anticipées afin que le peuple puisse redécider par les urnes le chemin qu’il veut suivre pour notre destin commun.»
Jordan Bardella : « Nous avons pris nos responsabilités »
Président du Rassemblement National, Jordan Bardella a assuré qu’en votant cette motion de censure, «nous avons pris nos responsabilités en bloquant un budget qui augmentait les impôts de 40 milliards d’euros supplémentaires. Nous avons protégé les Français« . Il revient sur les derniers mois, affirmant qu’une « nouvelle situation politique est née des élections législatives ». et on ne peut plus l’ignorer« .
Nous avons pris nos responsabilités en bloquant un budget qui augmentait les impôts de 40 milliards d’euros supplémentaires.
Nous avons protégé les Français.
Une nouvelle situation politique est apparue à la suite des élections législatives et elle ne peut plus être ignorée. pic.twitter.com/PyC92X3DiM
– Jordan Bardella (@J_Bardella) https://twitter.com/J_Bardella/status/1864409168670581041?ref_src=twsrc%5Etfw
Bruno Retailleau : « Un objectif, le chaos »
Successeur de Gérald Darmanin en septembre au poste de ministre de l’Intérieur, Bruno Détailleauqui a rendu hommage à Michel Barnier, a dénoncé la formation, dans le cadre de cette motion, d’un «alliance totalement contradictoire de la carpe et du lapinqui n’avait qu’un seul objectif : le chaos. Ce soir, Madame Le Pen mélangé ses voix avec ceux des Insoumis, ceux qui, il y a quelques jours, ont déposé un projet de loi visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme.
Marine Le Pen : « Emmanuel Macron est le principal responsable »
Interrogé sur le plateau de TF1, Marine Le Pen, président du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, a répété que « ce budget (proposé par Michel Barnier, NDLR) était toxique pour les Français. La seule solution valable était de s’y opposer. Si le candidat aux élections présidentielles de 2012, 2017 et 2022 disait “ne demandez pas” la démission d’Emmanuel Macron, elle a encore dit du chef de l’Etat qu’il « est le principal responsable de la situation actuelle« .
Je ne demande pas la démission d’Emmanuel Macron.
En revanche, il viendra un moment où, si nous ne prenons pas la voie du respect des électeurs et des élections, alors la pression sur le Président de la République sera de plus en plus forte. Cette décision lui appartient. pic.twitter.com/RL1PlkH3U5
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) https://twitter.com/MLP_officiel/status/1864405118604411202?ref_src=twsrc%5Etfw
Olivier Faure : « Il faut accepter un Premier ministre de gauche »
Premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Fauréqui dit avoir voté pour la motion de censure “avec gravité”, a exigé d’Emmanuel Macron qu’il «entendre enfin les Français, qui a placé la gauche en tête lors des élections législatives, mais sans majorité absolue. Nous devons respecter ce choix et accepter un premier ministre de gauche qui est ouvert au compromis ». Avant d’exprimer un souhait, celui de pouvoir « négocier un accord de non-censure, en échange duquel nous sommes prêts à gouverner sans 49.3 ».
Je veux qu’Emmanuel Macron entende enfin les Français, qui ont mis la gauche en tête lors des élections législatives, mais sans majorité absolue.
Nous devons respecter ce choix et accepter un Premier ministre de gauche ouvert au compromis. J’aimerais que nous puissions négocier un… pic.twitter.com/qjx1iXluDV
-Olivier Faure (@faureolivier) https://twitter.com/faureolivier/status/1864401113266729321?ref_src=twsrc%5Etfw
Laurent Wauquiez : « Le choix du désordre »
Il l’a répété lors de son intervention dans l’hémicycle, avant le vote. Laurent Wauquiez l’a encore écrit sur son compte X quelques minutes après l’annonce des résultats. Le président du groupe Droit Républicain à l’Assemblée Nationale a déclaré que «les Français jugeront durement le choix de ceux qui prétendent redresser le pays et choisissent aujourd’hui le désordre.
Valérie Pécresse: “A sad day for France”
Président de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse a également déploré le résultat du vote. “C’est une triste journée pour la France. Michel Barnier avait tenté de remettre le pays sur les rails. Elle s’était fixé pour objectif de remettre de l’ordre dans les comptes à nos frontières”, écrit-elle. « Aujourd’hui, le RN, dans une alliance contre nature avec LFIqui a déjà soumis toute la gauche à ses diktats, mène la pire politique pour le pays et nos compatriotes !
C’est un triste jour pour la France. Michel Barnier avait tenté de remettre le pays sur les rails. Il s’est fixé pour objectif de remettre de l’ordre dans les comptes à nos frontières. Aujourd’hui le RN, dans une alliance contre nature avec LFI, qui s’est déjà soumis…
— Valérie Pécresse (@vpecresse) https://twitter.com/vpecresse/status/1864391654859526520?ref_src=twsrc%5Etfw
Jean-Luc Mélenchon : « Même avec un Barnier tous les trois mois… »
Même s’il n’est plus député, Jean-Luc Mélenchon Je me suis rendu à l’Assemblée nationale pour suivre cet après-midi devenu historique. Il s’est vendu avec un Tweet, sur son compte X, après les résultats : «L’inévitable censure a eu lieu. Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans« .
L’inévitable censure a eu lieu. Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) https://twitter.com/JLMelenchon/status/1864392143151780133?ref_src=twsrc%5Etfw
Edouard Philippe : « Nous sommes au bord du gouffre »
Maire du Havre, fondateur du parti Horizons mais surtout ancien Premier ministre, Edward Philippe » salua l’un de ses successeurs, à qui il adressa un «salutation amicale et reconnaissante. La censure gouvernementale renforce le désordre politique et affaiblit notre pays. Avec Horizons, nous ferons tout pour stabiliser la situation politique.» Il a néanmoins tempéré : «Soyons clairs, nous sommes au bord du gouffre« .
Salutations amicales et reconnaissantes à @MichelBarnier . La censure gouvernementale renforce le désordre politique et affaiblit notre pays. Avec @HorizonsLeParti nous ferons tout pour stabiliser la situation politique. Mais soyons clairs, nous sommes au bord du gouffre.
— Edouard Philippe (@EPhilippe_LH) https://twitter.com/EPhilippe_LH/status/1864410179451691087?ref_src=twsrc%5Etfw
André Chassaigne : « Il nous faut un Premier ministre de gauche »
Président de la Gauche Démocratique et Républicaine dans l’hémicycle, André Chassaigne a assuré que cette censure »ne pouvait qu’arriver», et a souligné que le gouvernement en place « n’avait aucune légitimité issue des élections ». Avant d’appeler à un «Premier ministre de gauche du Nouveau Front populaire» être nommé. « En tout cas, c’est ce que nous portons, car nous pensons que dans ce pays, il est possible de faire une politique qui permet une transformation de la société et surtout, qui répond aux attentes de la population.
Boris Vallaud : « Soyez là pour ce moment »
Le chef des députés PS, Boris Vallauda également pris la parole après les résultats. Sur Franceinfo, il a demandé à Emmanuel Macron «être fidèle aux résultats des élections législativesse comporter comme dans toute démocratie où le premier bloc parlementaire arrivé en premier se donne pour mission de constituer un gouvernement et de trouver une majorité ». Selon lui, après cette motion de censure, “la responsabilité de tous et de toutes est d’être là pour ce moment”. Boris Vallaud a appelé à la formation d’un « Un gouvernement de gauche ouvert au compromis« .
Eric Zemmour : « Pendant ce -, la France souffre et attend »
Président de Reconquête !, Eric Zemmour a publié un long message à son sujet ne viendra pas de cette classe politiqueni de ce Parlement où ça s’agite”, a-t-il commencé, estimant que les politiques, en voulant “giffer Macron” il suffit de le remettre au centre du jeu« . Avant de constater que « pendant ce -, la France souffre et attend. Les Français attendent. Les agriculteurs sont à nouveau bousculés. L’école continue de s’effondrer. Les frontières restent béantes. Notre économie s’effondre sur elle-même. Quand le cirque finira-t-il ?“
Evidemment, le salut des Français ne viendra pas de cette classe politique, ni de ce Parlement où elle s’agite.
Le gouvernement Barnier vient d’être censuré.
Pour quoi ? Pour une indexation des retraites au 1er juillet au lieu du 1er janvier… On aura donc le budget…
– Éric Zemmour (@ZemmourEric) https://twitter.com/ZemmourEric/status/1864393165387481140?ref_src=twsrc%5Etfw
Maud Bregeon : “Notre boussole reste l’intérêt général”
“Un front anti-républicain inédit a réuni ce soir les forces de l’extrême droite, de l’extrême gauche et un parti qui gouvernait hier», a déclaré, de son côté, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement. « Face à ceux qui spéculent sur l’instabilité, notre boussole reste l’intérêt général», a-t-elle poursuivi en remerciant Michel Barnier, « qui n’a jamais cessé de mener ce combat ».
Un front antirépublicain inédit a réuni ce soir les forces de l’extrême droite, de l’extrême gauche et un parti qui gouvernait hier.
Face à ceux qui spéculent sur l’instabilité, notre boussole reste l’intérêt général. Grâce à @MichelBarnier qui n’a jamais cessé de mener ce combat.
– Maud BREGEON (@MaudBregeon) https://twitter.com/MaudBregeon/status/1864404198286066135?ref_src=twsrc%5Etfw
Eric Ciotti : « L’espoir de l’alternance, la vraie »
Président fondateur de l’Union des Droits pour la République, Éric Ciotti projeté, indiquant que « dans quelques jours, le prochain gouvernement sera obligé de faire de réelles économies. Il lui faudra s’asseoir autour de la table avec ceux qui veulent le meilleur pour la France. L’apocalypse est effectivement déjà là et elle est subie chaque jour par les Français. L’apocalypse est le résultat du macronisme.» Avant d’aborder l’enjeu, qui est « de protéger nos compatriotes. La censure apporte l’espoir de l’alternance, la vraie, celui que les Français attendent et espèrent« .
Dans quelques jours, le prochain gouvernement sera contraint de réaliser de réelles économies.
Il devra se mettre autour de la table avec ceux qui veulent le meilleur pour la France. L’apocalypse est en vérité déjà là et elle est vécue chaque jour par les Français.… pic.twitter.com/ldfEqU0f5h
– Éric Ciotti (@eciotti) https://twitter.com/eciotti/status/1864394617309024488?ref_src=twsrc%5Etfw
Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi, à 20 heures
Le Président de la République n’a pas parlé depuis que les résultats ont été officialisés. Mais l’Elysée a annoncé que le chef de l’Etat s’adresserait aux Français à 20 heures, le jeudi 5 décembre 2024.