En mathématiques, les résultats des filles plombés par les stéréotypes de genre

En mathématiques, les résultats des filles plombés par les stéréotypes de genre
En mathématiques, les résultats des filles plombés par les stéréotypes de genre
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In a classroom, in Béthune (Pas-de-Calais), August 28, 2012. DENIS CHARLET/AFP

Pourquoi les filles abandonnent-elles en mathématiques ? La question demeure, à la lecture des résultats français de l’enquête internationale Trends in International Mathematics and Science Study (Timss), réalisée en 2023, comme tous les quatre ans, dans une cinquantaine de pays auprès des élèves de CM1 et 4.eet rendu public mercredi 4 décembre.

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La France fait partie, avec l’Australie et l’Italie, des pays où l’écart de performance en CM1 est le plus important entre les deux sexes. On dénombre 23 points d’écart (496 points pour les garçons et 473 points pour les filles), contre 13 lors de la précédente édition, en 2019, soit plusieurs mois d’écart dans l’acquisition des connaissances et des compétences. L’écart entre filles et garçons n’est pas significatif en 4èmee.

Ces conclusions rejoignent celles des évaluations nationales, réalisées à la rentrée de chaque année primaire puis en 6e.e4e et 2de. Entre 2017 et 2024, l’écart entre les sexes s’est creusé, en 6e notamment : si le score moyen des filles reste stable, celui des garçons augmente de 7 points. « Dans les années 2010, les différentes études ne montraient pas d’écart significatif entre filles et garçons »note Clémence Perronnet, sociologue et co-auteure de l’ouvrage Matheuse. Les filles, l’avenir des mathématiques (Éditions CNRS, 240 pages, 24 euros).

Prophétie auto-réalisatrice

Les divergences commencent tôt, selon une analyse de ces évaluations nationales. Si les filles ont de meilleurs résultats au début du primaire, les garçons obtiennent de meilleurs résultats à partir du milieu du CP, puis tout au long de l’école. Cet écart « s’observe dans toutes les catégories sociales et configurations familiales, et sur l’ensemble du territoire »relève l’Institut des politiques publiques dans une note sur « L’abandon des filles en mathématiques au CP », publiée en janvier. Pour l’institut, l’explication de ces différences est à chercher du côté des « poids des stéréotypes de genre qui pèsent sur les étudiants » et « s’est propagé très tôt et très largement au sein de la société ».

Le ministère de l’Éducation nationale convient : « Il y a du travail à faire sur la manière dont les filles représentent les mathématiques » voiture « Quand on parle d’effectifs dans la grande section maternelle, les filles sont aussi à l’aise que les garçons. Quand on commence à parler de mathématiques dès le CP, ils perdent confiance.”. Ce déficit de confiance est largement documenté par le service national des statistiques de l’éducation.

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