Lundi, l’Assemblée nationale doit voter le budget de la Sécurité sociale, avec un risque de vote de censure de la gauche et du Rassemblement national.
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche le gouvernement de Michel Barnier à poursuivre les négociations avec les forces politiques au Parlement pour parvenir à l’adoption d’un budget pour 2025.
Michel Barnier entre lundi dans une zone extrêmement dangereuse pour sa survie. L’Assemblée nationale doit se prononcer sur le budget de la Sécurité sociale, avec le risque d’un vote de censure de la gauche et du Rassemblement national (RN). « Dès le début, j’ai appelé le gouvernement à négocier avec les différentes formations politiques de l’Assemblée nationale, car l’Assemblée nationale reflète la volonté du peuple français. Cela signifie qu’il est encore temps de négocier”a déclaré le président macroniste de la chambre sur Radio J.
Cependant, elle estime que l’effort de discussion doit se concentrer principalement sur le budget de l’État, actuellement en discussion au Sénat. Concernant le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), première échéance, Yaël Braun-Pivet estime que Michel Barnier doit présenter aux députés le texte issu de la commission paritaire députés-sénateurs, approuvé mercredi dernier.
Toutefois, la leader du Rassemblement national Marine Le Pen, dont dépend en grande partie la survie du gouvernement, souhaite que le gouvernement modifie encore sa copie pour tenir compte de ses lignes rouges, notamment pour revenir à la désindexation partielle des retraites.
Sur Radio J, Yaël Braun-Pivet a également lancé un appel aux socialistes. « Si les socialistes ne votent pas la censure demain, le gouvernement ne tombera pas. Il ne faut donc pas dire que le gouvernement est aux mains du Rassemblement National.»dit-elle.
Sur le budget de la sécurité sociale, Michel Barnier pourrait choisir lundi d’activer l’article 49.3 de la Constitution pour faire approuver le texte sans vote. Il s’exposerait alors à une motion de censure qui, si elle était soutenue par la majorité absolue de l’Assemblée, soit 289 voix, entraînerait la chute du gouvernement. Au total, trois textes budgétaires sont actuellement en discussion : le budget de l’Etat, le budget de la sécurité sociale et le projet de loi de fin de gestion.