Ce samedi soir, l’USAP a concédé sa première défaite de la saison face à Aimé-Giral. Face à une équipe toulonnaise déterminée, les Catalans ont été dominés (13-22).
La journée avait déjà mal commencé pour l’USAP. Plus tôt dans l’après-midi, Vannes s’est imposé à La Rochelle (14-23), quand Montpellier a décroché un bonus défensif sur la pelouse bordelaise (9-6). Et tous ces mauvais signes parvinrent à Aimé-Giral. Ce samedi soir, l’USAP a concédé sa première défaite de la saison dans sa cathédrale. La seconde, en vrai, à domicile, après celui contre Montpellier à Béziers (7-26).
Mais celui-ci fait encore plus mal. Parce qu’il intervient juste avant la pause de la Coupe d’Europe, parce qu’il boucle ce bloc de deux matches avec zéro point. Et surtout parce que, comme écrit un peu plus haut, les concurrents ont gagné. Lesquels ? Ceux de l’entretien. Car après 11 journées, les Catalans ne comptent plus que 4 petites unités à la dernière place du championnat détenu par Vannes. Et de grosses échéances se présenteront encore devant eux dans les prochains jours : deux déplacements à Paris (21 décembre) et à Lyon (4 janvier), pour une grosse réception de La Rochelle (29 décembre) au milieu.
Toulon maîtrisé, l’USAP est tombé dedans
Ils auront le temps d’analyser ce match et de le revoir encore et encore en vidéo. Pour voir ce qui n’a pas fonctionné, pour voir pourquoi ils n’ont pas réussi, cette saison, à remporter ce choc contre Toulon.
Car, comme prévu, cet affrontement entre l’USAP et le RCT a donné lieu à de nombreux combats. Ça a frappé fort tout au long de la rencontre. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas s’attendre à grand-chose d’autre. Car c’est souvent le cas entre ces deux formations. Toulon s’y attendait et s’y était préparé. Cela a été vu. Et les Varois ont pris le dessus sur les Catalans durant la première mi-temps. Car le RCT a eu la possession et l’occupation sur les 40 premières minutes, et même sur le score (6-12). Enzo Hervé est venu punir l’USAP avec un drop (6e) et trois pénalités (19e, 29e, 40e+1). Sans forcément dominer, et couper constamment le rythme. Ce qui gênait évidemment le sang et l’or. Parce qu’ils voulaient ajouter du rythme. Malheureusement, cela n’a jamais été possible. Les Toulonnais gardaient le contrôle de ce qu’ils voulaient faire : casser le rythme et envoyer des tirs au milieu du terrain. Il faut dire que ça a bien fonctionné. Car Louis Dupichot et Antoine Aucagne ont été balayés par les coups de pied d’Enzo Hervé, Marius Domon et Dan Biggar.
Puis le RCT s’est appuyé sur un de ses atouts pour tuer le match assez tôt : le ballon porté, qui a débouché sur l’essai de Dany Priso (6-19, 52e). Cinq minutes plus tard, seul comme un grand, Joaquín Oviedo pensait raviver la flamme en inscrivant le seul essai catalan (13-22, 56e), mais cela n’a pas suffi. Les imprécisions étaient trop nombreuses pour espérer réellement obtenir des opportunités de tests. Il lui a manqué l’énergie sous le capot pour casser le verrou toulonnais. Des joueurs qui nous manquent encore beaucoup et qui ne sont pas prêts de revenir. Mais l’USAP le sait, il faut qu’il s’en accommode.
Elle a sans doute pris un coup derrière la tête hier soir avec cette deuxième défaite de la saison à domicile. Encore dans le ventre mou du championnat avant cette journée, le club catalan doit malheureusement recommencer à regarder sérieusement dans le rétroviseur. Entre blessures à répétition, abandons de dernière minute, éléments qu’elle ne peut contrôler, l’USAP a fini par voir cette corde – déjà très tendue – céder. Au pire moment.