Coup de chaleur dans l’hémicycle. Des huissiers de l’Assemblée ont dû intervenir jeudi 29 novembre entre plusieurs députés, à la suite d’un incident provoqué dans l’hémicycle par le député MoDem Nicolas Turquois, en marge du débat sur l’abrogation de la réforme des retraites, selon des sources parlementaires.
Il existe désormais deux versions qui se font face : «Votre collègue est venu me menacer (…) Heureusement M. Fesneau [qui dirige le groupe MoDem à l’Assemblée] que vous étiez là pour arrêter le collègue de votre groupe et que les huissiers sont intervenus, car sinon je ne suis pas sûr que je n’aurais pas eu d’argent”» a dénoncé Antoine Léaument depuis son banc de député.
On France Bleu Poitou, Nicolas Turquois recognized that “il n’est jamais légitime de se mettre en colère. Après j’ai exprimé ce que je ressens en tant qu’homme« .
L’incident a suscité de nombreuses réactions de la part de la classe politique : jeudi soir, le député LFI Ugo Bernalicis a confié son agacement, après une journée sous haute tension. “Les députés macronistes ont fait monter la tension et se sont laissé déborder. On a le spectacle d’une pseudo-majorité qui est aux abois, qui est en fin de course», a-t-il souligné.
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a jugé cet épisode ainsi vendredi :déplorable et pénible« . Sur France 2, elle estime que ce type d’événement “fait beaucoup de mal à tous les politiciens» et l’image qu’ils projettent. « Je ne peux que le déplorer car au final, au-delà des individualités, c’est l’image qu’on renvoie collectivement qui est fragilisée.», ajoute-t-elle. Face aux critiques, Maud Bregeon estime néanmoins qu’il est « tout à fait légitime et sain“seulement”Les députés défendent leurs convictions avec des amendements« .
“Ce qu’ont fait les macronistes est absolument violent» défend de son côté Manon Aubry, députée européenne LFI, sur franceinfo, au lendemain de la niche parlementaire de son parti à l’Assemblée nationale. La gauche et le RN n’ont pas réussi à faire adopter le projet de loi visant à abroger la réforme des retraites car «les députés macronistes ont choisi de se lancer dans l’obstruction parlementaire »précise Manon Aubry.
Selon le député européen, le «Les députés macronistes ajoutent à la violence sociale de cette réforme des retraites, aujourd’hui la violence physique« . “Ils porteront très longtemps cette lourde responsabilité d’avoir écrasé ce projet de loi et d’avoir écrasé, avec lui, la démocratie.», prévient Manon Aubry qui «à la semaine prochaine« verser »le match retour avec la motion de censure» : «Il y a fort à parier que le gouvernement en paiera le prix.“