Une grosse semaine avant la réouverture en grande pompe et le retour du public, le week-end des 7 et 8 décembre, le président écrit, dans un document distribué aux médias cette semaine, que ce « projet de construction du siècle » constituait un « projet de construction du siècle ». défi que beaucoup considéraient comme insensé et que nous relèverons. En mauvaise position politiquement, Emmanuel Macron mise beaucoup sur cette rencontre, qu’il a élevée au rang de «fierté française» avec la réussite des Jeux olympiques de l’été dernier. Il a invité un grand nombre de dirigeants étrangers le week-end prochain dans l’espoir d’en faire un événement mondial, mais la liste des personnes présentes n’est pas encore connue et le pape François a préféré se rendre en Corse une semaine plus tard plutôt qu’à Paris. « Les conseillers du président espèrent qu’il se relancera avec Notre-Dame », mais « il n’en tirera qu’un capital politique à long terme », murmure un proche d’Emmanuel Macron.
1 300 contributeurs présents
Ce dernier espérait un temps s’exprimer dans la cathédrale lors de la réouverture, mais après d’âpres négociations avec le diocèse, il ne s’exprimera que sur la place. C’est donc ce vendredi 29 novembre qu’il prendra la parole à Notre-Dame, pour un discours de remerciement au cours duquel il devra exalter « un savoir-faire français », une « réussite collective », un « chapitre dont nous pouvons être fiers ». .
L’ensemble des 2 000 personnes ayant contribué aux travaux étaient conviées, parmi lesquelles plus de 1 300 étaient présents, artisans du bois, du métal et de la pierre, échafaudeurs et couvreurs, campanistes, doreurs, sculpteurs et même architectes. Les mécènes sont également à l’honneur, tandis que le projet de construction du siècle, qui a coûté quelque 700 millions d’euros, a été financé exclusivement par des dons.
Effet spectaculaire
Dans un parcours d’une dizaine de stations, du parvis à la charpente, en passant par la nef, la croisée du transept et la chapelle Saint-Marcel, la visite a été conçue pour montrer les principales réalisations de ce projet titanesque. Tout un symbole, l’arrêt à la base de la flèche, reconstitué à l’identique de celui de Viollet-le-Duc qui s’est effondré le 15 avril 2019 en mondiovision, soulevant une vague d’émotion mondiale. La déambulation a été ponctuée de propos présidentiels. « L’autel s’impose mais n’accable pas », glisse-t-il dans la nef, « c’est une vraie forêt », « cet enchevêtrement est incroyable », juge-t-il sous la charpente.
L’Élysée, en présentant cette visite à la presse, n’a pas lésiné sur les superlatifs, employant le mot « éclat » pas moins d’une vingtaine de fois. « Merveille », vue « saisissante », « feu d’artifice de couleurs » : les conseillers présidentiels promettaient un spectacle à couper le souffle, et un contraste saisissant avec la « voûte béante », les « déchets carbonisés » et l’odeur « insupportable » qu’Emmanuel Macron a découverte sur le le soir du feu.
Seulement cinq ans plus tard
“On voit la cathédrale comme on ne l’a jamais vue”, “cinq ans après la vision de désolation”, a déclaré Philippe Jost, le responsable de la restauration, lors de la visite. “Je me souviens comme si c’était hier de la Pietà qui seule a émergé” des décombres, a répondu le président, accompagné de son épouse Brigitte Macron et de l’archevêque de Paris Laurent Ulrich.