EMMANUEL DUNAND / AFP
Anne Hidalgo photographiée lors de sa plongée dans la Seine le 17 juillet. (Photo par EMMANUEL DUNAND / AFP)
POLITIQUE – Petit ballon, grande compétition. Anne Hidalgo a effectué son premier déplacement avec Rémi Féraud depuis qu’elle l’a désigné comme son potentiel successeur à la mairie de Paris. L’occasion de vanter les mérites d’Emmanuel Grégoire… Son ancien collègue à la mairie mais désormais rival pour 2026.
Le maire et sénateur de Paris (53 ans) a effectivement rencontré la presse ce jeudi 28 novembre, dans le 20e arrondissement de la capitale. Pour Anne Hidalgo, il s’agit de soutenir son nouveau dauphin, peu connu du grand public – encore moins que son rival Emmanuel Grégoire. C’était sans compter sur un lapsus particulièrement malvenu dans le contexte actuel et face au spectre d’une guerre fratricide.
« A certains moments, il y en a qui peuvent rassembler plus que d’autres, c’est tout à fait le cas d’Emmanuel Grégoire. », a lancé la maire à la presse, citant son ancien premier adjoint avec qui elle est en désaccord. Avant de corriger avec le nom de Rémi Féraud, sous les rires du public.
« La reine des gaffes »
“Je parle d’Emmanuel Grégoire parce qu’il a été mon premier adjoint et j’ai du respect pour son travail”elle s’est justifiée en ajoutant qu’elle “la reine des erreurs”. Il faut dire que si cette bourde est si délicate – ou savoureuse, c’est selon – c’est avant tout parce que la guerre de succession qui se profile à Paris s’annonce épineuse.
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Une semaine avant ce déplacement de campagne, l’ancien fidèle de l’édile parisien, Emmanuel Grégoire, devenu député, s’est également déclaré candidat à « apaiser les tensions » et devenir “le maire de la réconciliation des Parisiens”. Le parlementaire de 46 ans, longtemps favori pour devenir l’héritier du socialiste, a déjà reçu le soutien de 450 militants de la fédération PS parisienne qui en compte environ 3.000. Dès mardi soir, il a lancé sa campagne devant environ 200 adhérents. ‘entre, plaidant pour un « nouvelle méthode plus apaisante ».
En face, Anne Hidalgo, qui reproche à son ancien héritier présomptif sa proximité avec le patron du PS, Olivier Faure, qu’elle accuse d’être responsable de sa défaite à la présidentielle de 2022, avec un score historiquement bas (1,74%), appelle pour un rassemblement. Mais derrière Rémi Féraud, successeur désigné. Au point de demander à Emmanuel Grégoire, désormais député, de renoncer à sa candidature.
« Nous voulons faire des choses ensemble, faire avec lui, son intelligence, son engagement. Emmanuel, viens avec nous, ça ne sert à rien, regarde, tout le monde est là. »a-t-elle déclaré ce jeudi devant la presse, aux côtés des maires d’arrondissement PS et de nombreux adjoints. Une manière de mettre la pression sur cet ancien proche. Mais la preuve aussi que ça ne lui sort pas de la tête.
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