Invitée de l’interview de La Grande Europe 1-CNews ce vendredi, la ministre du Travail et de l’Emploi répond aux inquiétudes concernant le vote du budget 2025, au cœur des discussions des parlementaires. Si pour elle, « la France entre dans une inconnue qui pourrait précipiter une crise financière et un scénario grec », il n’y aurait pas de « shutdown à l’américaine ».
Vers une tempête financière ? Différents scénarios se dessinent, alors que le gouvernement de Michel Barnier pourrait être censuré s’il ne parvient pas à convaincre les parlementaires de voter le budget pour 2025. Sans accord, celui d’une simple réduction du budget 2024 est également très probable, ce qui propulserait la France vers une situation financière difficile. crise. “Cette tempête, c’est qu’on n’aurait pas de budget”, prévient Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews ce vendredi.
« Il ne s’agirait donc pas d’une fermeture à l’américaine avec des fonctionnaires qui ne seraient pas payés, des hôpitaux qui ne fonctionneraient pas. Mais il s’agirait bien d’abord d’une difficulté pour pouvoir exercer les fonctions essentielles de l’État. Et ce serait surtout un risque d’instabilité politique qui pourrait précipiter une crise financière», affirme le ministre au micro de Romain Desarbres.
Appel à la responsabilité
Elle évoque notamment la hausse des taux d’intérêt pour la France, qui se traduirait par une augmentation des emprunts et des coûts d’emprunt pour les entreprises et les ménages. “Personne n’a donc intérêt à entrer dans un toboggan avec un immense inconnu”, ajoute-t-elle. Le ministre appelle donc à la responsabilité des forces politiques pour voter le budget et éviter les scénarios catastrophiques.
« Tout le monde fait pression, y compris les partis qui ont été des partis de gouvernement comme le Parti socialiste. Alors, je dis simplement qu’il y a un long chemin à parcourir entre le redressement de nos finances publiques et un juste compromis à trouver, car sinon, c’est une véritable inconnue dans laquelle personne n’a intérêt à se retrouver”, conclut Astrid. Panosyan-Bouvet.