« Mes bras sont tombés de moi « . Voici la réaction de Me Richard Malka, avocat de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, lorsqu’il a entendu parler de la proposition de LFI d’abroger le délit d’apologie du terrorisme.
Alors que les réactions d’indignation continuent de pleuvoir de toutes parts suite à la polémique autour de l’abrogation du délit d’apologie du terrorisme demandée par La France insoumise, c’est l’avis d’un expert judiciaire qui s’exprime sur la question, lors d’un entretien sur le Ensemble Franceinfo. Me Richard Malka estime que « pour LFI, il faudrait vivre dans un monde où l’on pourrait dire concrètement : “les massacres du Bataclan sont merveilleux, assassiner des professeurs d’histoire-géographie c’est bien et tabasser des jeunes sur les terrasses c’est parfait”…c’est le monde qu’ils offrent », a-t-il déclaré.
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Alors que la proposition initiale faite par LFI mentionnait un « abrogation », l’avocat de Charlie Hebdo estime que Mathilde Panot, invitée samedi 24 novembre sur le plateau de BFMTV expliquer, aurait « rétropédalé ». « Selon elle, « il s’agit simplement de déplacer le délit d’apologie du terrorisme du code pénal vers la loi ».», raconte Richard Malka. Sauf que, explique-t-il, « savez-vous où est la loi sur la presse ? dans quel code ? ben dans le code pénal…donc ça n’a pas de sens », a-t-il déclaré.
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“Ils sont censés réfléchir”
Et de poursuivre : « …c’est un non-sens, c’est une aberration…si vous supprimez du code pénal toutes les infractions pour lesquelles parfois les parties civiles déposent des plaintes infondées, vous n’avez plus de code pénal ».
La proposition faite par LFI d’abroger le délit d’apologie du terrorisme fait notamment suite à la condamnation en première instance de Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de l’Union départementale de la CGT du Nord, condamné à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme suite à commentaires tenus dans un tract de soutien à la Palestine. ” Les horreurs de l’occupation illégale s’accumulent depuis samedi 7 octobre, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées “, a-t-il soutenu.
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Pour Richard Malka, « ce n’est pas parce qu’il y a parfois une décision de première instance qui peut poser question ou qu’il y a des plaintes abusives qu’il faut abroger une infraction…c’est un non-sens. Nous sommes dans n’importe quoi », a-t-il lancé. ” Nous ne sommes plus dans un état de droit. Ce sont des députés, ils sont censés réfléchir un peu, proposer des solutions qui ne soient pas aberrantes. Celui-ci est ».