Julien Odoul n’est pas le plus simple à défendre. Le député (Rassemblement national, RN) de l’Yonne, entendu le 22 octobre lors du procès des adjoints du Front national (FN, ancien nom du RN) au Parlement européen, a répondu ” rien “ avec un petit sourire narquois, selon le résumé brutal des procureurs, et il n’était pas pour rien dans le sentiment d’un « un mépris délibéré, ostensible et renouvelé » des accusés, y compris à l’audience. M.e Tristan Simon, lundi 25 novembre, l’a courageusement tenté, dans les derniers jours de la plaidoirie.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au procès des assistants parlementaires du FN, les prévenus se sont à peine défendus, contrairement au parti
Lire plus tard
L’avocat a estimé qu’il y avait tellement« incertitudes » dans l’acte qui porte l’affaire devant le tribunal, que les juges n’ont d’autre choix que de renvoyer le dossier au parquet, “ devenir des sables mouvantsde renvoyer l’affaire devant un juge d’instruction. Le tribunal en a déjà entendu parler au début de l’audience, et se prononcera sur cette demande improbable lors de son jugement au printemps 2025. En attendant, Me Simon a tenté de prouver que M. Odoul avait bien travaillé pour son eurodéputée, Mylène Troszczynski, d’octobre 2014 à juillet 2015.
M.e Simon a clairement reconnu qu’il y avait eu “une absence” les premiers mois, pendant que le député de son client s’installe, mais « la jurisprudence exige une absence totale de travail »et il retrouva la trace d’un journal parlementaire, dont son client aurait “j’ai apporté le modèle”ce dernier aurait également animé le site internet et les réseaux sociaux, rédigé quelques notes et communiqués de presse : « Cela fait donc six catégories de preuves, chacune avec cinq ou six documents objectifs »triompha l’avocat. Par ailleurs, si le procureur n’a pas prouvé que son client travaillait pour le parti, il est donc bon qu’il assiste son député.
Faux fichier
La réalité est évidemment moins simple. Le jeune homme, alors âgé de 29 ans, rêvait de travailler dans le cabinet de Marine Le Pen, alors présidente du FN, et le directeur de cabinet de cette dernière lui écrit en septembre 2014 : « Ouf, ça va. Arrangement financier en une semaine ». “Alléluia! ! ! », répondit M. Odoul. « Vous serez peut-être soutenu par le Parlement européen, avait repris le directeur, ce qui est parfaitement neutre. » ” Aucun problème “conclut le candidat. “Le chef d’état-major a dit que c’était parfaitement neutre» expliqua laborieusement son avocat. Julien Odoul est au chômage, il est enthousiaste, il ne voit pas le problème. Cela prouve seulement sa détermination à travailler. »
Il vous reste 51,44% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.