Brigitte Macron s’est exprimée pour la première fois sur le procès Mazan à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, lundi 25 novembre 2024. La Première dame a rappelé son soutien à toutes les femmes victimes de viols et notamment Gisèle Pelicot.
Il y a deux mois et demi, s’ouvrait devant le tribunal correctionnel du Vaucluse l’un des procès les plus médiatisés de 2024 en France, celui des viols de Mazan, qui concerne principalement Dominique Pélicot. Le septuagénaire est accusé d’avoir contacté des hommes sur le site Coco suggérer qu’ils aient des relations sexuelles avec sa femme – Gisèle Pélicot -, aujourd’hui divorcé, alors qu’il était sous l’emprise d’une soumission chimique non désirée. Autrement dit, il aurait donc souffert plusieurs dizaines de viols alors qu’il était droguéentre les mois de juillet 2011 et octobre 2020, à son domicile, et sans qu’elle ait donné son consentement.
49 hommes sont poursuivis pour viol et deux autres sont pour agression sexuelle, et pour tentative de viol de Gisèle Pelicot dans le même contexte. La plupart des prévenus ont nié les faits au moment de leur audition, après que leur profil psychologique ait été dressé et décrit par des experts du palais de justice d’Avignon pendant plusieurs semaines. La question qui se pose est de savoir s’ils étaient pleinement conscients de leurs actes ou s’ils ont été manipulés par Dominique Pelicot.
Brigitte Macron estime que ce procès est indispensable
Au-delà des considérations personnelles, le procès pour viol de Mazan est pour Gisèle Pelicot l’occasion de braquer les projecteurs sur ce qu’elle considère comme un crime. «société machiste»parce que c’est selon elle « Il est temps de changer notre vision du viol ». « J’ai vu apparaître à la barre des individus qui nient un viol et j’ai beaucoup de mal à faire face à cette banalité. J’ai envie de dire à ces hommes : ‘A quel moment lorsque vous entrez dans cette pièce Mme Pelicot dit-elle que vous avez donné votre consentement ?’, ‘A quel moment face à ce corps inerte prenez-vous conscience ?’, ‘A quel moment face à ce corps inerte prenez-vous conscience ?’, ‘A quel moment vous prenez conscience ?’ tu ne vas pas le signaler à la police ?’» a-t-elle exprimé lors de sa dernière apparition au bar la semaine dernière. Des propos qui auraient pu complètement interpeller Brigitte Macron qui à son tour s’exprime sur impact du procès Mazan et sur le les questions fondamentales qu’il soulève.
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui s’est tenue lundi 25 novembre, la Première Dame qui s’est illustrée il y a quelques jours au Maroc à l’occasion d’une visite officielle a pris la parole pour réaffirmer son « un soutien inconditionnel à toutes les femmes ». « C’est vrai qu’on me voit davantage dans le domaine de l’enfance et de l’adolescence mais je suis avec toutes les femmes dans tous les combats. Partout où nous allons dans le monde, nous voyons à quel point il est nécessaire de « lutter parce que les droits sont de plus en plus en retard ».elle voulait souligner BFMTV. Brigitte Macron a également assuré queEmmanuel Macron se pose également en fervent défenseur des droits et du respect des femmes : «Je veux leur dire combien le président et moi sommes solidaires avec eux et nous les aiderons autant que possible. Il faut être là et être vigilant »a-t-elle ajouté.
Verdict attendu au plus tard le 20 décembre
Elle a ensuite eu des mots plus concrets pour Gisèle Pelicot et concernant le procès Mazan. Pour elle, “ce procès est indispensable”et « Il fallait dire les choses et elles le sont »a-t-elle finalement estimé, alors que le même jour on assistait au début des mises en examen contre les accusés. On a appris lundi matin que les procureurs généraux demandent le peine maximale contre Dominique Pelicotsoit 20 ans de prison, “accompagné d’un suivi socio-judiciaire pour une durée de dix ans”. Les avocats ont immédiatement réaffirmé que les peines requises contre les 51 autres prévenus pourraient différer selon les faits précis reprochés et les cas possibles de récidives, selon le procureur général Jean-François Mayet. « Nos réquisitions seront prises en compte avec l’individualisation nécessaire. Les faits et la personnalité de chaque accusé ont été pris en compte jusqu’à l’élaboration de nos réquisitions »nous avons précisé. C’est ainsi que des peines allant de 4 à 12 ans ont été requises pour le premier d’entre eux.
Dès mercredi ou jeudi, les avocats de la défense, dont celui de Dominique Pelicot – Béatrice Zavarro -, devraient à leur tour prendre la parole. Ses collègues se succéderont jusqu’au 13 décembre, avant une semaine de délibérations et un verdict attendu au plus tard le 20 décembre.
Journaliste
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