La CGSP-Enseignement parle aussi d’un mouvement massivement suivi en réaction aux mesures défendues par le ministre de l’Éducation. On retrouve la suppression de la nomination en CDI, la perte de moyens qui affectera les 400 écoles de l’Éducation Wallonie-Bruxelles, la perte de 500 emplois dans le milieu qualifiant, etc.
Valérie Glatigny assure qu’il n’y a pas de volonté de stigmatiser le qualificatif mais de rationaliser les options. Compte tenu du contexte de pénurie, les enseignants concernés par une réorganisation des horaires de cours seront accompagnés pour être réaffectés.
« Où allons-nous les réaffecter ? Dans les écoles où l’option n’a pas été fermée ? Par ailleurs, les enseignants temporaires ne seront pas concernés par la réaffectation. Minimiser cette mesure est léger”reacts Luc Toussaint of CGSP-Enseignement.
Repenser l’orientation vers l’éducation spécialisée, une priorité du nouveau gouvernement FWB
Une inquiétude à tous les niveaux
Les mesures envisagées par le ministre impactent non seulement les enseignants mais aussi les enfants, assurent les syndicats qui parlent de « coupes sur le dos des défavorisés et de mesures antisociales ».
Ils ne sont pas les seuls à le dénoncer. La Fédération des associations de directeurs de l’enseignement secondaire catholique a fait part de ses inquiétudes aux parents dans une lettre. “La ministre communique mais elle a tout le secteur sur son dos, y compris les employeurs, y compris le pouvoir organisateur WBE”souligne Roland Lahaye.
« Une sorte de ségrégation sociale » : trop d’étudiants issus de milieux populaires sont indûment orientés vers l’enseignement spécialisé
La plateforme de lutte contre l’échec scolaire tire également la sonnette d’alarme. “Les mesures qui seront votées au Parlement cette semaine, et bien d’autres qui figurent dans l’accord de gouvernement, présagent le retour de la vision d’une école sélective, où la réussite n’est pas un objectif pour tout le monde et où l’on estime que les élèves trop en retard ou en difficulté doivent être confinés, certains dans un enseignement spécialisé, certains dans une 1ère année différenciée, certains dans un enseignement qualifiant… voire, pour les plus en retard, exclus de l’enseignement.fait-elle remarquer. “Les craintes concernant l’emploi et le statut des enseignants et le définancement de l’éducation officielle ne sont pas les seules mesures qui inquiètent les acteurs de l’éducation. La mise en œuvre du tronc commun, qui a fait l’objet d’un accord unanime de tous les acteurs de l’école, est en danger. La réforme mondiale concertée se vide peu à peu de sa substance. Les conséquences de ce déclin affecteront évidemment les populations les plus vulnérables. Est-ce acceptable ?
Des actions ponctuelles auront lieu au cours du mois de décembre, comme des arrêts de travail. Les syndicats ne vont pas s’arrêter là. “Les affiliés demandent déjà un plan d’action à moyen et long terme.ajoute Roland Old.