Christophe Gonzalez, candidat du Rassemblement national, a remporté la mairie de Rognac lors du deuxième tour des élections municipales anticipées, dimanche 24 novembre. Il propose une nouvelle commune à son parti, la première depuis 1997.
L’extrême droite revient dans une mairie des Bouches-du-Rhône. La ville de Rognac a élu son nouveau maire dimanche 24 novembre, lors du deuxième tour des élections municipales anticipées. Christophe Gonzalez, député du Rassemblement national, a récolté 38,24% lors de la quadrangulaire tendue.
Le parti de Jordan Bardella signe donc une victoire importante dans le département, en remportant sa première municipalité depuis près de 30 ans. La dernière fois que l’extrême droite était au pouvoir dans une commune des Bouches-du-Rhône, le parti s’appelait encore Front National.
De bon augure pour 2026 ?
Il faut remonter à 1997 avec la victoire de Catherine Mégret lors des élections municipales à Vitrolles face au maire socialiste sortant Jean-Jacques Anglade. Quelques années plus tôt, en 1995, Daniel Simonpieri, condamné depuis dans une affaire de favoritisme, avait été élu maire de Marignane sous l’étiquette FN.
Sur X, Jordan Bardella, président du RN, s’est félicité d’une victoire qui « augure très bien pour les élections municipales de 2026 ». “Merci aux Rognacais pour leur mobilisation et leur confiance”, a-t-il ajouté.
« Toutes nos félicitations à Christophe Gonzalez et à ses colistiers qui ont remporté l’élection municipale partielle de Rognac, offrant au Rassemblement national une nouvelle commune », a déclaré Marine Le Pen.
Ajoutant : « C’est le résultat d’une implantation locale réussie et d’une progression constante des idées nationales dans les territoires. »
«Une nouvelle extraordinaire»
A Rognac, le candidat du parti dirigé par Jordan Bardella a recueilli 38,24 % des voix, devant Willy Nicollet (divers droite – 34,65 %), Sylvie Miceli-Houdais (UDI, sortant – 13,84 %) et Maël Vala-Viaux (sans étiquette – 13,09 %). Christophe Gonzalez l’emporte donc avec seulement 191 voix d’avance sur le divers candidat de droite et ancien député municipal Willy Nicollet.
Sa victoire a été annoncée vers 20 heures par le maire sortant. “Merci à tous les Rognaciens d’avoir voté pour que je devienne leur maire”, a répondu Christophe Gonzalez au micro de BFM Marseille Provence.
“C’est évidemment une nouvelle extraordinaire, c’est une victoire historique”, a ajouté Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône.
En deuxième position, l’ancien adjoint Willy Nicollet a augmenté son score par rapport au premier tour mais n’a pas réussi à s’imposer. « Nous sommes très déçus. Désormais, nous serons une force d’opposition présente et nous continuerons à travailler pour notre municipalité », a-t-il assuré.
52% de participation
Les deux autres candidats sont restés au second tour, formant une quadrangulaire, un choix assumé. « J’ai dit au revoir à mon fauteuil de maire, je ne dis pas au revoir à la République. Vous savez, je vais m’asseoir», a insisté Sylvie Miceli-Houdais, la maire sortante.
“Si je me suis représentée au second tour, c’est parce que le projet que nous avons lancé, je compte vérifier qu’il ne sera pas détourné”, a-t-elle ajouté.
« C’est comme ça, c’est la vie. Les Rognaciens ont choisi, nous le respectons. Ça s’appelle la démocratie, on avait le droit de rester au second tour, on est resté. Les gens ont voté pour et pas contre, c’est ce qu’on voulait», a assuré Maël Vala-Viaux.
La victoire du candidat RN a marqué la fin d’une campagne tendue. Dans cette commune de 12 000 habitants, la participation était de 52 %.
Ariane Pollaert, avec Marine Langlois