the indefensible Paloise Section in Montpellier

the indefensible Paloise Section in Montpellier
the indefensible Paloise Section in Montpellier

LLe meilleur est aussi l’ennemi du pire. La Section comptait sur la trêve internationale pour endiguer ses trois revers et se remettre sur les rails. Elle a fait des erreurs tout au long de la ligne. Pire : elle s’est embourbée dans les mêmes affres, et dans des proportions encore plus inquiétantes, que celles qui l’accompagnent depuis le début de la saison. Malgré les doutes qui accompagnent la qualité de son package avancé. “On a honte, on a montré une image ridicule”, déplore Nathan Decron. Une séance d’autoflagellation collective dont l’expression la plus spectaculaire est sortie de la bouche de son manager. « J’ai le sentiment d’avoir été humilié », concède Piqueronies. Dans deux secteurs en particulier : la mêlée et le jeu au sol. »

Le premier lui a coûté six pénalités et 13 des 16 points inscrits par Léo Coly à la pause (16-3). Quant à la seconde, elle sonna le début de la liquéfaction paloise lorsque Camara, face à un Bibi-Biziwu apathique et sans doute aussi un peu abasourdi par ses trois pénalités concédées en mêlée, ramassa le ballon au ras d’un ruck pour écraser la Section des 25 m. plus loin (23-3, 76e). “Vu la mauvaise qualité de notre jeu au sol aujourd’hui, la seule chose qui me rassure, c’est qu’en partant de ce plus bas, on ne peut que l’améliorer”, estime Sébastien Piqueronies. J’éprouve un sentiment de honte de ne pas avoir été au niveau du Top 14, du moins sur le jeu au sol et la mêlée fermée. »

Ce qui nous amène à un constat plus global, et encore plus glaçant. « Face à des joueurs denses de Top 14, aujourd’hui, nous ne sommes pas au niveau. » La Section ne durera-t-elle qu’un jour, compte tenu de la profondeur de ses problèmes ? La médiocrité de son jeu au sol et de sa mêlée éclipserait presque cette attaque tranchante comme un couteau à beurre. « On n’est jamais dangereux, on ne fait pas trois rucks d’affilée », déplore le centre sans se dérober. Ni éviter tout ce qui ne va pas. « Défensivement, on perd toutes les collisions, tous les ballons hauts, ils sont pour eux, en mêlée, on prend beaucoup de pénalités. En marge, on se fait braquer (2). »

À l’ouest

Une débâcle que se doutait Nathan Decron. « Les prémices ? Je les ai peut-être un peu ressentis ce mercredi. A l’entraînement, on était là sans y être. Vous devez arrêter de vous cacher en attendant que la personne à côté de vous fasse le travail à votre place. »

Juste attendre. Comme en fin de match, quand Pau s’amusait à jouer devant sa ligne à 23-3, pour la gloire. Et son concurrent direct au classement a visiblement profité de ce manque de lucidité pour s’offrir son premier bonus offensif de la saison, sur la sirène. « On n’a rien à gagner, à part peut-être emmerder un gars… Ou leur donner le bonus offensif et c’est ce qu’on a fait, bisque Decron. Alors bravo… bravo ! »

La colère du manager était peut-être moins ironique, mais encore plus pénétrante. « Je suis très déçu, je me sens humilié, très en colère de ne pas avoir respecté les dernières consignes en fin de match. J’ai une énorme colère envers tout le monde. » Et une pression tout aussi colossale avant de recevoir Lyon (samedi à 16h30), battu à domicile par Clermont (22-30). « Après une déception comme celle-là, au Hameau, devant nos supporters…, se projette Nathan Decron. Si on perd ce match, ça veut dire qu’il faut arrêter le rugby. Tu rentres chez toi, tu ne veux pas ! » C’est à peu près tout dit.

Remarques

5/10 Kpoku, 4/10 Credoz, Daubagna, Decron, Klemenczak, Desperes, Laporte, Jolmes 3/10 Kaulashvili, Auradou, Zabala, Ruffenach, Picquette, Zégueur, 2/10 Simmonds, Luc-Bidzewu 1/10

 
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