Hier à 22h00 – par Thomas Fourcroy
Ce samedi, A la fin de l’enquête se concentrera sur le parcours criminel de Willy Van Coppernolle. Devenu à 81 ans l’un des détenus les plus âgés de France, le Belge est un récidiviste. Condamné pour un meurtre et de multiples viols, il intéresse le centre des affaires froides de Nanterre, tant son mode opératoire s’apparente à de nombreux crimes commis en Isère. Né le 9 août 1943 à Gand (Belgique), il est aujourd’hui incarcéré au centre de rétention de Bapaume (Pas-de-Calais), d’où il ne veut pas sortir.
Willy Van Coppernolle, un routard criminel
Des années 1960 aux années 1990, Willy Van Coppernolle multiplie les exactions dans des zones très reculées. De sa Belgique natale, au sud de la France, en passant par la Drôme, ce cadet d’une famille de seize enfants mène une vie nomade. Engagé dans la Légion étrangère, puis licencié, ce routard criminel a profité de nombreux pseudonymes pour commettre ses méfaits, se présentant tour à tour comme boucher, cuisinier, boulanger et réparateur de photocopieurs. Agressions sexuelles, vols, escroqueries, tout va mal pour cet homme arrêté une trentaine de fois. Si son profil fait craindre le pire, il ne se retrouve jamais à l’abri bien longtemps…
Willy Van Coppernolle veut finir ses jours derrière les barreaux
Libéré le 22 mars 1993, après trois ans et demi de détention pour un viol requalifié en attentat à la pudeur, il commet un meurtre quelques jours plus tard. Le 27 mars 1993, Abdel Dkhissi, un garçon de 11 ans, est enlevé à Remoulins (Gard) avant d’être probablement violé – cela n’a pu être prouvé – et assassiné d’une pierre sur la tête. Dans la nuit du 3 au 4 avril 1993, à Gruissan (Aude), deux auto-stoppeuses âgées de 15 et 16 ans sont menacées avec une arme par Willy Van Coppernolle, puis violées. Leur rapport permettra d’arrêter le récidiviste belge le 20 avril 1993, à Narbonne (Aude). Un homme de 33 ans, victime de viol en 1981 à Fréjus, reconnaîtra alors son agresseur, mais ne pourra pas engager de poursuites, la faute étant la prescription. Condamné à la réclusion à perpétuité le 30 mars 1995 aux assises du Gard, Van Coppernolle voit sa peine être assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Ayant pu en bénéficier depuis de nombreuses années, il n’a jamais formulé de demande de libération selon les informations de C’était le matin.