MISE À JOUR SUR LA SITUATION – L’armée israélienne a détruit un immeuble résidentiel au centre de la capitale libanaise, ainsi qu’un bastion du Hezbollah situé à proximité de l’aéroport international.
Ce soir et à l’aube, Israël a mené une série de frappes à Beyrouth et dans la bande de Gaza tandis qu’Emmanuel Macron et Joe Biden discutaient vendredi des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu. Le Figaro fait le point sur la situation au Moyen-Orient.
Grèves intenses dans le centre de Beyrouth…
L’armée israélienne a mené samedi d’intenses frappes à Beyrouth, détruisant un immeuble résidentiel et tuant au moins quatre personnes selon les autorités. Les habitants de la capitale libanaise se sont réveillés au son de trois grandes explosions à l’aube. Les frappes ont ciblé et complètement détruit un immeuble résidentiel dans le quartier populaire et densément peuplé de Basta.
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Les ambulances ont afflué sur le site du bâtiment visé, où les secouristes ont dégagé les décombres à la recherche d’éventuels survivants, selon des images de l’AFPTV. Le ministère de la Santé a fait état d’au moins quatre morts et 23 blessés. L’agence de presse nationale libanaise ANI a parlé d’un « massacre terrifiant perpétré par un avion israélien qui a détruit un immeuble résidentiel de huit étages avec cinq missiles ».
…et dans sa banlieue sud
Des frappes ont également visé la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah situé à proximité de l’aéroport international de la capitale, au lendemain d’une journée de bombardements intenses dans cette zone ainsi que dans le sud et l’est du Liban. , où le mouvement libanais est également bien implanté.
L’armée israélienne, qui lance parfois des appels d’évacuation avant ses frappes, affirme dans ses communiqués cibler « Centres de commandement terroriste du Hezbollah »de la “dépôts d’armes” ou des lieux ou des personnes liés au mouvement.
Depuis le 8 octobre, plus de 3 640 personnes ont été tuées au Liban, selon le ministère libanais de la Santé, le plus depuis le 23 septembre. Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des zones frontalières du sud Liban pour permettre le retour de quelque 60 000 habitants de le nord du pays déplacé par l’incendie du mouvement. Des dizaines de milliers d’habitants ont également été déplacés. Le rythme des frappes israéliennes s’est accéléré après le départ de Beyrouth de l’envoyé américain Amos Hochstein, qui faisait la navette entre Israël et le Liban pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu.
Raids israéliens meurtriers à Gaza
Israël, qui combat également le Hamas dans la bande de Gaza, à sa frontière sud, a bombardé par l’air et l’artillerie avant l’aube et dans la matinée trois secteurs du territoire palestinien assiégé, tuant au moins 19 personnes selon la Défense civile. La Défense civile a fait état de frappes dans la ville de Gaza (nord), à Khan Younes (sud) ainsi que de tirs de chars à Rafah (sud). « Dix-neuf Palestiniens ont été tués et plus de 40 blessés dans trois massacres provoqués par des frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza »a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
Biden et Macron ont discuté vendredi des efforts en faveur d’un cessez-le-feu au Liban.
Le président américain Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron ont discuté vendredi des efforts en faveur d’un cessez-le-feu au Liban, a annoncé la Maison Blanche. « Ils ont fait le point sur les développements en Ukraine et au Moyen-Orient, notamment les efforts visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu au Liban, qui permettra aux habitants des deux côtés de la Ligne bleue de rentrer chez eux en toute sécurité. »selon un communiqué de presse.
Mandats d’arrêt émis contre Netanyahu et Gallant
Lundi et mardi près de Rome, les ministres des Affaires étrangères du G7 doivent discuter des mandats d’arrêt émis jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas. Mohammed Deif. Les responsables israéliens sont accusés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre à Gaza.