Vous avez vécu des moments importants ces derniers jours, placés sous le signe de Grégory. Qu’ont-ils élevé en vous ?
Lucie Bernardoni. Je vais vous dire la vérité : j’ai tellement travaillé cette semaine que je n’ai pas encore eu le temps de me rendre compte de tout ce qui s’est passé, notamment lors de l’enregistrement du single inédit de Grégory, Et si tu te sens. Ce sera interprété par les étudiants en prime, je pense que c’est à ce moment-là que tout se remettra en place. J’ai été particulièrement touchée par notre visite au Château, Karima Charni et moi. C’était notre première fois là-bas, ensemble, depuis 20 ans. Je me suis dit que certaines personnes ne naissaient pas quand on chantait et dansait. Et puis, on s’est senti utile : rendre hommage à Grégory, avec cette nouvelle génération qui chantera ses paroles, il n’y a pas de plus grand cadeau. J’ai été très ému.
Parlez-nous de cette chanson, Et si tu sens (disponible sur les plateformes de streaming, les bénéfices seront entièrement reversés à l’association Grégory Lemarchal), que vous êtes venus présenter aux élèves et qu’ils interpréteront en primeur…
C’est un texte que Grégory a écrit six semaines avant son décès, le 30 avril 2027, comme me l’ont raconté ses parents. Cette chanson m’a aidé à relativiser, elle m’a donné beaucoup de force et je me dis qu’elle peut la donner à beaucoup de monde.
“Greg était un peu leader de toutes les bêtises qu’on a faites dans ce château !“
Que reste-t-il de Grégory aujourd’hui ?
Plein de souvenirs où il était très drôle ! Karima et moi avons rappelé aux élèves que Greg était le meneur de toutes les bêtises que nous avons faites dans ce château ! Quand on le connaît et qu’on entend parler de lui »voix d’ange“, on s’est dit que ça le ferait beaucoup rire. C’était un petit démon tellement mignon qui faisait rire tout le monde.
On ne s’habitue jamais à son absence ?
Jamais. Aujourd’hui, j’ai eu une fille qui avait presque 15 ans, Grégory en avait 23… J’ai eu une autre approche de sa disparition depuis que je suis maman… C’est pourquoi il est important que l’association Grégory Lemarchal continue d’exister. Le titre enregistré par les étudiants permettra de récolter des fonds pour elle.
Lucie Bernardoni est-elle toujours en contact avec les étudiants de l’année dernière ? Elle répond !
Comment se passe cette nouvelle saison au Château ?
Ça se passe très bien. Chaque année, c’est comme si c’était la première fois. L’énergie est créée avec tous les étudiants et professeurs. C’est une saison particulièrement joyeuse, nous avons pas mal de clowns… C’est vrai qu’il faut parfois leur dire de se remettre au travail, mais ce sont des élèves très attachants. Les problématiques commencent à émerger, les choses se compliquent un peu, la charge de travail augmente. C’est le moment où l’on voit qui travaille bien et qui doit faire un peu plus d’efforts.
Vous étiez très attaché à la promo précédente…
Et je le suis toujours. Je suis en contact avec tout le monde, il n’y en a pas un seul que je n’ai pas au téléphone dans la semaine. C’est vrai que l’année dernière, il s’est passé quelque chose de spécial… Mais je ne suis pas arrivé cette saison en me disant qu’on ne pouvait pas faire aussi bien. Sinon, le travail aurait été vain. Et nous avons vraiment une promo qui se déroule d’une manière complètement différente.