“Nous sommes coincés derrière des camions dans la neige depuis 20 heures hier soir et nous n’avons vu personne.” Youri Betti, 33 ans, fait partie des naufragés de l’A36. Contacté par Progrès il indique que la circulation a repris vers 10h30 ce matin. « Ça recommence doucement, on roule à 30 km/h, ça va être loin jusqu’à Saint-Étienne ! » Il témoigne pour dire « qu’il n’y a pas que les poids lourds qui sont bloqués. » Intérimaire, habitant de Saint-Étienne (Loire) Youri Betti revient d’un chantier à Strasbourg, avec deux collègues. Ils conduisent dans une camionnette. « Nous avons dû dormir à l’hôtel à Besançon [hier soir] et retour sur un chantier à Lyon. » Mais alors qu’ils empruntaient l’A36 en direction de Beaune, ils se sont retrouvés bloqués peu après la sortie n°1. 7.
“Gouttes”
Notre témoin a réagi ce matin en entendant sur BFM TV un point de la préfecture du Doubs, qui indiquait que “les choses avançaient doucement”. « Non, nous étions toujours coincés ! Il y avait une dizaine de voitures avec les poids lourds. Les camionneurs ont plus de matériel de couchage que nous, nous étions trois entassés dans le van, je ne peux pas vous dire l’odeur ! En fermant l’autoroute, ils nous ont obligés à passer la nuit dans le froid. Pourquoi n’as-tu pas envoyé quelqu’un pour voir si tout [allait] bien plutôt que de faire des messages sur X ? »
Ils ont fait le plein avant : « Heureusement »
Comme les autres automobilistes, ils ont laissé le moteur tourner pour se réchauffer. « Heureusement, nous avions fait des provisions au préalable. » Et de poursuivre : « J’ai dû dormir une demi-heure hier soir, et nous avions devant nous le jour du chantier qui a commencé à 6 heures. Nous avons hâte de rentrer à la maison et de dormir. » Le GPS indique l’arrivée à Saint-Etienne à 14 heures. « Et ne le laissez pas nous faire payer le péage ! »