Il retrouvera la compétition à Toulon ce samedi. Ouzaïr Cassiemle troisième duRowing Bayonnaisdébutera pour la reprise du Top 14 à Mayol. L’international sud-africain, indestructible, qui a disputé six matchs sur neuf cette saison, avait été ménagé depuis la réception toulousaine. Uzair Cassiem (34 ans), dirigeant de l’équipe et figure incontournable du pack bayonnais, évoque les succès actuels du groupe, la gestion de la rotation des joueurs, et partage son profond attachement à Bayonne et au Pays Basque qu’il espère voir devenir. le dernier chapitre de sa carrière, lui qui a entamé des discussions avec la direction du club.
Au-delà de l’objectif de résultat, quel est votre état d’esprit à l’heure de reprendre ce déplacement à Toulon ?
Ouzaïr Cassiem : Je pense que pour nous, ce qui nous motive, c’est de ne pas oublier ce qui s’est passé la dernière fois, à Anoeta. Vous savez, c’est toujours difficile. Mais je pense que c’est ce qui nous pousse à travailler plus dur et à viser la victoire. Cette semaine, nous avons eu une excellente préparation. Il y a beaucoup de sourires dans le groupe, tout le monde est content, et ça nous donne envie de sortir sur le terrain, de jouer avec intensité, de mettre du physique et de les mettre sous pression pour aller chercher la victoire.
Sentez-vous qu’il se passe quelque chose dans le groupe sur les quatre derniers matchs ?
Nous avons eu beaucoup de nouveaux joueurs cette saison qui ont eu besoin de temps pour s’adapter au système et à notre façon de jouer. Mais maintenant, nous sommes au bon moment. Tout le monde comprend ce qu’il doit faire, que ce soit sur le terrain ou en dehors. L’équipe commence à bien se constituer et la plupart des gars sont en bonne santé, ce qui est très important pour nous. Nous en sommes à un point où nous avons des leaders dans le groupe pour nous guider pendant les matchs, et des joueurs expérimentés pour aider les plus jeunes à s’installer. On a l’impression que tout est réuni, et cela se voit aussi dans nos entraînements. Le niveau est élevé. Personne ne veut décevoir l’équipe et nous faisons tous de notre mieux.
Après la victoire contre Toulouse, la pause a-t-elle servi à quelque chose ? Au risque de casser la dynamique…
C’est arrivé au moment idéal. L’année dernière, nous avons joué quatre matches d’affilée (Racing, La Rochelle, Lyon et Toulouse), ce qui était vraiment éprouvant pour nous. Cette saison, obtenir des résultats positifs lors de ces quatre matchs avant la pause était incroyable. C’était notre objectif et je pense que cette pause était bien méritée pour tout le monde. Les gars sont revenus rafraîchis, heureux et prêts à repartir.
Même pour toi ? A Lyon, vous avez été titularisé même si vous avez connu des difficultés dans la semaine, et contre Toulouse, vous n’avez pas joué…
C’est une grande amélioration. A ma place, il y a Rodrigo (Bruni) et Giovanni (Habel-Küffner) et on sait qu’ils seront au niveau et que le travail sera fait correctement. Par rapport à il y a deux ans, où il y avait une énorme différence entre les cinq meilleurs joueurs et le reste de l’équipe, aujourd’hui nous avons beaucoup plus de profondeur. Cette année, nous avons beaucoup changé, en utilisant environ 40 à 42 joueurs sur neuf matchs, et tous ceux qui arrivent savent ce qu’ils doivent faire. Cela me facilite les choses, car je sais que celui qui me remplacera fera tout aussi bien le travail. Nous avons construit une équipe qui peut tourner sans baisse de niveau, et c’est une grande force pour nous.
Dans le premier bloc de la saison, vous n’avez joué que le Top 14, sur les dix semaines suivantes, vous devrez gérer le championnat et la Challenge Cup. Est-ce différent ?
Gagner crée une dynamique positive. Quand on gagne, ça motive tout le groupe. Tout le monde veut jouer, tout le monde veut contribuer, et cela fait monter le niveau. Que ce soit en Top 14 ou en Challenge Cup, l’objectif est clair, la qualification, et les joueurs, anciens ou nouveaux, arrivés cet été, savent qu’ils doivent performer à un haut niveau pour espérer obtenir une place de titulaire. Cette compétition au sein du groupe nous est vraiment bénéfique.
Vous arrivez dans fin de contrat en fin de saisonQu’est-ce que vous voulez faire? Continuer à Bayonne, France ?
Oui, c’est mon rêve. Je suis ici depuis trois saisons et j’ai le sentiment d’avoir joué un rôle important dans la progression du club. Bayonne me tient beaucoup à cœur : le club, les gens, les supporters. J’adore être ici et je rêve que ce soit ma destination finale, l’endroit où je prendrai ma retraite. C’est ce que je souhaite et j’espère que nous pourrons y parvenir bientôt. J’ai confiance.
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