Ce jeudi, le roi Philippe et la reine Mathilde reçoivent 28 personnalités pour leur décerner des faveurs nobles ou un titre honorifique. Ces titres sont décernés chaque année. S’ils n’apportent effectivement aucun avantage spécifique, il s’agit avant tout de saluer le parcours de ces Belges. L’un d’eux est le chef Sang Hoon Degeimbre. Il est nommé Commandeur de l’Ordre de la Couronne.
Adopté par une famille belge à l’âge de 5 ans, Sang Hoon Degeimbre se considérait d’abord comme… un pharmacien. “Le problème était que je n’avais jamais travaillé en cuisine avant d’ouvrir mon restaurant. J’étais donc sommelier. Avant, j’étais boucher. La sommellerie m’a amené à apprécier les nuances.“
En élaborant ses gammes, il parcourt plusieurs cuisines, notamment la gastronomie française. “C’est la base même de la cuisine en Belgique. J’ai donc adopté cette philosophie culinaire européenne. Et en 2008, la première fois que j’ai été invité à retourner en Corée, c’est vraiment là que ça s’est révélé.»
Une immense gratitude
Aujourd’hui, le chef doublement étoilé cumule les atouts de toutes ces cuisines européennes et coréennes.avec bien sûr tous les produits qui viennent de Belgique, que ce soit au jardin, 95% des légumes, que ce soit les produits, ici, le gibier est un gibier belge. Le Saint-Jacques vient de Normandie… L’essentiel de ce qui est marin est donc plutôt la mer du Nord. Nous essayons de rester très proches, en tout cas, en termes d’approvisionnement.“
Après 27 ans de carrière, le Belge s’est vu décerner le titre de Commandeur de l’Ordre de la Couronne. Mais sa véritable récompense se trouve aux yeux de ses clients. “La reconnaissance vient du client qui vient et revient. Vous voyez ses yeux briller. C’est pour moi ma gratitude quotidienne. Maintenant, avoir une étoile, deux étoiles, nous savons que cela a un impact sur notre restaurant et sa réputation. Avoir ce titre, sans doute, oui, c’est un plus sur un CV, mais voilà, je n’en attends rien. Mais j’ai beaucoup de gratitude pour cela..»
