Moscou:
La Russie a tiré un missile balistique intercontinental ou ICBM sur l’Ukraine un jour après que Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire de Moscou. Le tir de l’ICBM avec une ogive conventionnelle (non nucléaire) est un avertissement sévère à l’Ukraine et à ses alliés occidentaux quant au respect des lignes rouges fixées par Moscou.
Les missiles balistiques intercontinentaux, communément appelés ICBM, sont traditionnellement conçus pour transporter une ogive nucléaire, mais ils peuvent également être utilisés pour des ogives conventionnelles. Le concept, la technologie, la conception et la recherche derrière les ICBM devaient répondre à la réponse d’un pays en cas d’événement nucléaire.
La réponse ferme de Moscou intervient quelques jours après que le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont autorisé l’Ukraine à utiliser des missiles de croisière et balistiques occidentaux à longue portée pour cibler profondément le territoire russe. Quelques heures après ces approbations de Washington et de Londres, Kiev a tiré un missile ATACMS de fabrication américaine et un missile « Storm Shadow » de fabrication britannique visant les territoires russes.
C’est la première fois que Moscou tire un ICBM, a déclaré Kiev, alors que les deux parties assistent à une escalade majeure dans la guerre qui a marqué mercredi son 1 000e jour.
L’armée de l’air ukrainienne a publié aujourd’hui un communiqué dans lequel elle indique que les forces russes ont lancé ce matin différents types de missiles sur la ville de Dnipro, dans le centre de l’Ukraine. L’objectif, disaient-ils, était de paralyser les infrastructures ukrainiennes.
Le communiqué poursuit en précisant qu’« en particulier, un missile balistique intercontinental a été lancé depuis la région d’Astrakhan, en Fédération de Russie ». Selon un reportage de l’AFP, une Source de l’armée de l’air ukrainienne a confirmé que c’était la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine qu’un ICBM était tiré.
Interrogé sur le lancement d’ICBM, Moscou a éludé la question. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’il n’avait « rien à dire sur ce sujet ».