Attendez-vous à payer une pénalité plus importante à l’avenir si vous immatriculez en France une Audi RS 3 d’occasion importée et qui a peu roulé.
Le gouvernement travaille toujours sur la loi de finances pour l’année 2025 avec les députés à l’Assemblée nationale. Son projet de malus écologique maximum porté à 60 000 € l’année prochaine (et le seuil de déclenchement abaissé de 5 g/km) a été rejeté par les députés, même s’il ne semble pas exclu des négociations dans l’élaboration de ce nouveau budget. avec des discussions difficiles.
Les grandes lignes de l’évolution des taxes réservées aux voitures équipées d’un moteur thermique et dépourvues d’un système d’hybridation lourd font en tout cas froid dans le dos à ceux qui envisageaient d’acheter prochainement un nouveau véhicule de ce type. Selon le calendrier prévu, la sanction doit finir par être déclenchée dès que 99 g/km en 2027 (106 g/km en 2026 et 113 g/km en 2025) et atteindre 90 000€ pour les « gros » moteurs thermiques cette année-là. Le malus « de masse » doit être déclenché à partir de 1 500 kg sur le barème à partir de 2026 et exempter uniquement les véhicules « économes en énergie ».
Une pénalité rétroactive pour les voitures d’occasion
Le gouvernement prévoit également, à partir de 2026, une pénalité rétroactive qui « s’appliquera à l’immatriculation de tout véhicule n’ayant pas fait l’objet de la pénalité lors de la première immatriculation ». Il cible les véhicules d’occasion dont la première immatriculation a été effectuée en 2015 ou après et qui ont échappé au malus lors de cette première immatriculation.par exemple ceux des propriétaires ayant acheté un véhicule thermique exonéré du malus grâce à une carte d’invalidité qui revendraient leur voiture à quelqu’un ne bénéficiant pas de la même exonération. Ou peut-être même un propriétaire ayant échappé à la sanction grâce à ses trois enfants qui revend sa voiture à un couple célibataire ? Les modalités précises seront connues d’ici fin 2024.
Le tableau du malus CO2 dégressif par an prévu pour 2025.
Le projet prévoit également d’étaler à partir de 2025 l’abattement du malus écologique sur les quinze dernières années d’un véhicule d’occasion importé et immatriculé pour la première fois en France et non plus seulement sur dix ans comme c’est le cas actuellement. Puis soustraire une réduction de ce malus (dès 2027) si le véhicule a parcouru plus de 20 000 kilomètres par an en moyenne. Il s’agit là encore de pénaliser plus lourdement et pour une durée plus longue les véhicules d’occasion immatriculés pour la première fois en France tout en rattrapant ceux qui ont échappé à la sanction pour d’autres raisons, mais en faisant quand même un « geste » . pour les voitures qui ont beaucoup roulé.
Bien évidemment, ces mesures ne pourraient jamais être appliquées si le gouvernement devait être renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale…